Pas de surprise, le dimanche
arrive toujours après le samedi quelque soit l'année, le mois ou la semaine.
Donc retour au Raismesfest pour ce dimanche où le début
des hostilités est avancé de plus de deux heures
par rapport au samedi.
J'arrive donc peinard pour le
set de Machine Gun (oui je sais, j'ai raté trois groupes
avant...). Les Belges font dans la cover d'AC/DC de façon
fort convaincante. Leur petit plus : ils parcourent toutes les
époques du combo australien, piochant aussi bien dans "Dirty
Deeds Done Dirt Cheap" que dans "Black Ice".
Retour du "Métal
à chanteuse" avec Kells. Bien fait, bien joué, bonne présence
mais le genre me laisse froid. En fait il faudra un jour qu'on
m'explique la différence entre ce type de chanteuse et
une Lara Fabian. Bon cela dit, la demoiselle est fort jolie quand
même.
Le moins que l'on puisse dire
c'est que Farplain ne respire pas la joie de vivre. Vous l'aurez
compris, je n'ai pas accroché à leur "stoner-grunge
neurasthénique" (qui a dit "Nirvana" ?).
On oublie.
Dylath Leen profite de son passage au Raismesfest pour fêter
les 10 ans du groupe. L'occasion d'accueillir sur scène
deux invités ; Ludovic Loez de S.U.P. et Tibo de In Memory
Off. De quoi se prendre une bonne dose de bon gros death qui décrasse
bien les oreilles. Et, enfin, une chanteuse officiant dans le
métal qui ne nous vrille pas les oreilles par des vocalises
suraigües.
Après Ultra Vomit et Ramone
et Pedro (ainsi que Battlelore mais là c'était involontaire),
Karelia
nous apporta la troisième poilade du week-end. Petits "protégés"
de Scorpions, classés quatrièmes au référendum
d'un magazine de hard japonais (ouah, la référence
!) et "stars en Russie et en Asie" (ouais, comme Mireille
Mathieu ou Patricia Kaas, quoi), il paraît qu'avec eux on
allait voir ce qu'on allait voir. Et bien on a vu, enfin pas beaucoup.
Un sampler qui tombe en rade et les mecs ne finissent même
pas le premier morceau. Pas de sampler de rechange, incapable
d'assurer le set sans cet artifice, le groupe quitte la scène
(pourquoi ? Les instruments sont branchés sur le dit sampler
ou quoi ?). C'est beau le professionnalisme. Définitvement
la prestation la plus courte du week-end voire même de toute
l'histoire du Raismesfest. C'est pas un T-shirt "Kiss my
Ass" qu'aurait dû arborer le chanteur mais plutôt
un "Kick my Ass".
Tout doux, tout doux The Last Embrace.
Atmosphères éthérées et chanteuse
diaphane. Définitivement pas mon truc.
Avec ADX, retour aux vieilles ficelles bien couillues.
Des vieux briscards du métal français qui prennent
un grand plaisir à se retrouver sur scène. Ça
tombe bien ils avaient justement un DVD à capter ce jour-là.
Marrant, ces mecs m'ont fait penser au passage de Misanthrope
à ce même RaismesFest en 2007.
J'avais déjà entendu
parler de la bonne réputation dont jouit Wild Carnivor
et du coup, j'étais assez intéressé par leur
passage. A tout dire, ce n'est pas vraiment ma tasse de thé,
mais il faut reconnaître que leur originalité (rythmiques
acoustiques, saxophone) tranche dans le paysage métal habituel.
Démarche intéressante et bonne réputation
non usurpée.
La grosse claque du jour est
venue de Pain. Le combo métallo-indus suédois
aura fait forte impression ce dimanche. Une rage et une puissance
à faire exploser tous les dBmètres ; du lourd, du
très lourd. En prime une reprise des Beatles avec une Eleanor
rebaptisé "Shitby".
Après le tsunami Pain,
Epica
parut fade, encore plus qu'ils ne le sont habituellement. Certes,
je l'avoue, Epica fait dans un style que j'abhorre, le style "métal
à chanteuse à voix aigüe qui donne des migraines".
Je l'avoue donc, après les trois morceaux concédés
aux photographes, je regagnai mes pénates avec le sentiment
de ne rien rater.
Bon, encore un RaismesFest qui
s'achève. Bilan : une affiche eclectique aux styles divers
où chacun puise selon ses goûts et une organisation
s'affinant et se professionalisant au fur des éditions
(une mention spéciale à Mimi pour son impeccable
gestion de la fosse photographes). Rendez-vous est d'ores et déjà
pris pour la prochaine édition.