Petit à petit, le RaismesFest fait son chemin et s'impose comme un des festivals métal majeurs en France. Ambiance bon enfant et ecclectisme de l'affiche sont les points forts du rassemblement nordiste. Ajoutez à cela un temps clément (hormis trois gouttes de pluie le dimanche) cette année et vous avez là de quoi passer un excellent week-end.

Lorsque j'arrive samedi après-midi, Rozz a déjà bien entamé son set sur la petite scène Découvertes. C'est du hard français à l'ancienne fait par des vieux briscards, tel qu'on en faisait dans les 80's. Pas le genre à trop m'émouvoir, mais un petit goût de nostalgie.

Avec Dadabovic, on fait dans le "déglingométalcore". Un joyeux foutoir, malheureusement trop décousu à mon goût. Faire le foufou sur des rythmes plombés, ça passe 10 minutes, après...

Avec les Irlandais de Stormzone, place à du bon gros heavy-rock où l'on sent le plaisir qu'ont les mecs à jouer ensemble. Pas de prise de tête, juste du bon rock sans prétention.

De Battlelore on nous dit que leurs textes sont inspirés par la "Terre du Milieu" de Tolkien. Du "métal épique" finlandais selon la bio avec cotes de maille, épées et tout et tout. Considérons donc cela comme une "curiosité géographique". La preuve en images :

"Ramone et Pedro c'est pas des rigolos". Ben si justement, la grosse déconne à se taper le cul par terre. Et si vous n'avez jamais vu un "curé en porte-jarretelles", voilà pour vous.

Après Ramone et Pedro, deuxième poilade de la journée avec Ultra Vomit (bon y'avait bien Battlelore mais là ça n'était pas vraiment volontaire de leur part). La chanson française passée à la moulinette métal, voilà le credo des Nantais. Ça fait un bien fou (ah, le morceau de "Calojira") et en plus les mecs jouent du feu de dieu.

Une fille, trois garçons, quelques possibilités, dont celle de faire du rock "couillu". C'est la voie choisie par The Real Nelly Olson et ça envoie. Kler, en furie accompagnée par ses trois anges gardiens, prend la scène d'assaut et ne lache rien. Rien à redire, nickel.

On ne demandera pas à Pat Mc Manus de sauter partout. L'ex Mama's Boys fait plutôt dans le blues-rock musclé (physiquement - et musicalement - on peut penser à Gary Moore, autre Irlandais tâtant de la six-cordes). Virtuose, certes, mais au service d'un rock qui fait taper du pied et bouger les culs. A mille lieues des trop nombreux shredders qu'on peut croiser sur la scène métal.

Axxis ; rien que la tête du chanteur montre qu'on a affaire à des Allemands. Ne manque plus qu'une coupe "mullet" pour parfaire le tout. Pas du tout mon truc et donc une excellent occasion pour aller faire le plein au bar.

Aux dires de beaucoup de gens, Michael Schenker est un personnage assez antipathique. C'est vrai que son concert ne transpirait pas la joie de vivre. L'ex Scorpions et UFO n'aura pas décollé de sa place de tout le concert ni même envoyé ne serait-ce qu'un sourire au public. Pourtant le mec joue très bien mais putain, quelle morgue ! Allez on aura quand même droit en rappel à "Doctor Doctor" et "Rock Bottom" de UFO pour se consoler.

Retour à la Rockpixelsmobile et rendez-vous pour la journée de dimanche.