C'est dimanche et il fait beau
(faut dire que samedi c'était plutôt ambiance poncho
de pluie et bottes en plastique) et on attaque la journée
avec Die Apokaliptischen Reiter (à vos souhaits !) qui font dans le métal...
comment dire ?... "festif". Ils ont osé la mousse,
le wall of death et le slam sur bateaux pneumatiques. Faudra me
dire à quoi ils carburent ceux-là. A l'humour certainement.
Un petit tour sur la petite scène
avec la fusion bien énervée qui claque bien de Würm.
Dingue ! Putain, c'est dingue
!!! Sur la grande scène, les orgas ont réussi à
faire venir Bono. Ah, non, en fait c'est le chanteur de Soul Doctor
et ils ne sont pas irlandais mais allemands et font dans le bon
gros heavy-rock.
Bon, d'accord tout à l'heure
c'était pas Bono, mais là c'est Gilbert Montagné
à la basse ? Non ? Damned c'est concours de sosies aujourd'hui
à Raismes ? Bon, ben de Machiavel j'avais un a priori assez prog-rock mais là
c'était impeccable ; un chanteur avec une vraie présence
et un guitariste master-es-riffs aux goûts sûrs en
matière de grattes (pas le genre à utiliser des
IbanESPckson en plastoc rose pailleté assorties à
la permanente).
Pour Korpiklaani, il paraît que la soirée de samedi
a été assez mouvementée (voire même
plus si affinités...). Peut-être que le folk-métal
finnois a besoin de carburant pour tracer. En tout cas, l'alliance
des instruments trad' avec les grosses guitares était assez
surprenante. Un bal folk en cuir en quelque sorte. Tout le monde
en ligne pour une bourrée ?
Uli Jon Roth ou l'art de la pompe. Certes, ça joue
bien, très (trop ?) bien même, mais ces arrangements,
ces orchestrations genre gros gâteau à la chantilly
qu'on a du mal à avaler au bout de trois bouchées.
Vraiment dommage qu'il ne sache (ou ne veuille) pas faire dans
la sobriété, son set aurait tout à y gagner.
En plus, sa guitare elle est même pas belle, nananère
!
Oh, putain, non, même à
Raismes (qui rappelons-le est... "in the middle of nowhere"
- c'est bien, vous avez suivi) faut que je tombe sur des branleurs
lillois certainement entraînés dans cette turpitude
par le Gégé national. Acoustikmoil'manch ou le Hara Kiri de la chanson. Des textes engagés
(mais alors bien profond), un charisme jamais vu depuis Guy Lux
et un sex-appeal à faire rougir Jeanne Calment ou Paul
Préboist s'ils étaient encore de ce monde (...de
merde!!!).
"Heavyyyyyy-metaaaaaal Universsssse
!!!!!!!!!". C'est bien connu, les Teutons ne font pas dans
la dentelle, la finesse n'a jamais été leur force.
Prenez une double grosse caisse qui pilonne comme des orgues de
Staline, deux guitares bien plombées et vous avez Gamma Ray. Oui,
les Allemands sont revenus foutre le boxon dans les plaines du
Hainaut et là, personne ne s'en plaindra, sauf peut-être
le fantôme de la Princesse du Château de Raismes qui
aura peut-être eu du mal à dormir. Faut dire qu'ils
avaient la lourde tâche de clôturer ce RaismesFest
qui aura, une fois de plus, affirmé sa place dans la short-list
des festivals métal européens.