Selon le chanteur de Gamma Ray, Raismes est "in the middle of nowhere", formule polie aisément traductible en français par "le trou du cul du monde". Pourtant, comme chaque année depuis une dizaine d'années, la bourgade accueille le RaismesFest, deux jours de métal au pied du château communal qui drainent un public venu d'autres horizons que le Nord de la France. De quoi se faire un bon warm-up pour la rentrée avec toujours le même principe ; deux scènes se relaient, une petite avec des groupes "régionaux" et une grande avec les "pointures" internationales (bien souvent allemandes ou nordiques, les ricains se réservant certainement pour des rassemblements plus "bankable")

Justement, sur la petite scène, c'est Ace Out qui attaque son set lorsque j'arrive. Set court qui ne leur permettra pas de lancer la machine à fond.

Après Marlyn's en 2006, S2D2 en 2007, c'est cette année aux Dijonnais de Sammsara que revient l'honneur d'ouvrir le festival sur la grande scène. Certainement impressionnés, ils nous offriront une bonne prestation mais assez retenue.

E-Force ; brutal, direct, "Pan dans ta face !". Influences revendiquées Slayer ou autres gangs bourrins, ça s'entend et ça balance son thrash du feu de dieu.

Toujours sur la grande scène, Glyder fait son show. Chanteur-bassiste à belle gueule. Pour ce qui est de la musique, franchement aucun souvenir. Pour rester poli, on va dire que ça ne m'a pas marqué.

Retour à la petite scène avec Excalibur avec justement - on en parlait au début de cette chronique - le gratteux de Marlyn's. Là, c'est le retour du fils de la vengeance du hard français des 80's. Mais, si, rappelez-vous, les groupes genre Vulcain, Eryops et consorts ? Non, vous ne vous rappelez pas ? Vous n'êtes pas seuls.

Ambiance noire et rouge sang pour Inactive Messiah, des grecs (si, si, j'vous jure) qui font dans le black de chez black avec une réussite certaine.

Mass Hysteria. Franchement vous oseriez porter vos chaussettes comme leur guitariste ?

Y&T, pour Yesterday and Today. Là pour le coup, c'était carrément Yesterday ; du bon gros rock FM californien comme on en faisait dans les années septante-dix (ndlt : 80's). Un (j'ai pas dit "une") putain de chanteur-guitariste aux accents bien blues comme je les aime. Ouais, bon, d'accord, on n'évitera pas les clichés du genre "ouh Baby, I believe in you..." mais bon, ça ou les "heavy-metal universe from the thunder-crusaders from Hell with big balls in my leather pants"...

Souvenez-vous, la New Wave Of British Heavy Metal (NWOBHM ou Enedobeulyouaubihaichème pour les initiés anglophiles) ; les gens portaient des jeans moulants, des blousons en jeans délavés avec des patches de groupes brodés dessus. Plus personne ne s'habille comme ça de nos jours. Hein, quoi !? Si !? Y'en a qui le font encore !?Pfiouuu, on m'dit jamais rien à moi. Bon, d'un autre côté, si on arrive à voir Saxon sur scène en 2008... Bon, cela dit, pour un groupe dont on avait tendance à se moquer gentiment à l'époque, ils ont quand même maintenu leur cap et assurent bien sur scène (et là, la petite voix me dit : "...pour leur âge").

Promis, dimanche, il fera beau. La suite ICI.