Forcément, après
la soirée du vendredi vient la journée du samedi, c'est le
cours naturel des choses. Donc retour à Tournai pour aller
chercher sa dose de rock'n'roll, de bière et de mitraillette-merguez.
Pas grand'monde pour écouter
les petites belges de Hands Up Boys. Dommage pour elles
car leur electro-rock vaut le coup. Même si leur truc ne
demande qu'à s'affirmer, on sent déjà un
bon truc qui pointe. Un truc que je qualifierais de "Peaches
sans les poils sous les bras" (d'ailleurs, suite à
cette comparaison, la chanteuse m'avouera justement s'être
épilée les aisselles le matin-même). Première
"découverte" de la journée.
Drums are for Parade font dans le doom bien lourd. Deux guitares
et une batterie, rien de besoin de plus. Du gros son plombé
et efficace dans son style.
Paranoid Grill devait normalement se produire au bar mais,
suite à la défection des anglais de Blakfish, ils
ont droit à la grande salle du bas. Du bon rock bien balancé
et mélodique.
La grosse "surprise"
de la journée c'est une australienne répondant au
doux nom de Phoebe Killdeer. Accompagnée de ses
Shortstraws, la brunette balance une énergie hors
du commun pour des chansons originales. En prime un guitariste
inventif sosie de Phil Lynott. Assurément "la"
claque de la journée.
Et encore une bonne beigne dans
la gueule avec les Bretons de The Craftmen Club et son
chanteur enragé. Du rock'n'roll à fond de caisse
qui ne relâche jamais la pression et un frontman qui va
chercher le public là où il est, dans la fosse.
Ah, The Ex. Depuis le
temps que j'en entendais parler en termes plus qu'élogieux,
je les avais toujours ratés. Du coup j'étais impatient
de les voir commencer leur set. Et bien, avouons-le tout de go,
je n'ai pas du tout accroché, à aucun moment je
ne suis rentré dans leur "pseudo punk avant-gardiste
teinté d'influences orientales". Question de goût
mais à choisir je préfère encore m'écouter
un Sonic Youth. Au moins j'aurais élucidé le mystère
The Ex.
Un petit tour au bar pour chopper
The Maria Goretti Quartet qui fait dans un noisy-rock bien
foutraque.
Toujours au bar pour une curiosité
; du rockabilly hongrois avec Sonny and his Wild Cows.
Et là c'est du bon, du tout bon ; rockab', blues, bons
musiciens, look de la mort qui tue et choulie chanteuse. D'ailleurs
le public rassemblé en masse devant la petite scène
du bar ne s'y trompe pas.
Et voilà, l'édition
2010 du D'Hiver Rock est passée. Rendez-vous est pris pour
l'année prochaine. Ne reste plus qu'à tailler la
route sur Lille. Dehors il neige, c'est encore l'hiver.