C'est désormais un rendez-vous
habituel ; tous les ans se tient le festival D'Hiver Rock à
la Maison de la Culture de Tournai. Une programmation qui fait
la part belle à des groupes confirmés mais aussi
aux "jeunes pousses", nous réservant à
chaque fois de bon moments et d'agréables découvertes.
Bien sûr, dans cette riche programmation, difficile de tout
chroniquer, il faudra faire des choix, subjectifs, forcément.
Cette année, mon agenda
pointait les deux jours du festival avec un départ en fanfare
ce vendredi soir.
Les premiers que je choppe sont
les brittons de Crazy Arm. Le quatuor de Plymouth fait
dans un punk-rock catchy et mélodique. Une bonne présence
sur scène et une énergie qui emporte l'adhésion
du public. En prime un morceau aux accents irlandais pour clôturer
le set.
C'est essentiellement pour eux
que j'étais venu ce vendredi soir ; les Ramoneurs de
Menhirs. Loran Béru à la guitare accompagné
par deux des meilleurs sonneurs bretons et d'un Momo chaussé
de charentaises au chant et aux "pas de danse" pour
nous servir un punk-trad' du meilleur goût. Ce soir, j'ai
enfin réussi à les voir - après les avoir
ratés maintes et maintes fois - et je n'ai pas regretté
le déplacement. Le Gwen Ha Du flottait sur la salle tournaisienne
et les Bretons ont encore une fois prouvé au son de la
Blanche Hermine qu'ils sont "fiers et têtus".
Fiers, têtus et rebelles.
J'avais croisé il y quelques
temps General Lee sur la scène de l'Aéronef
de Lille et j'en avais retenu un groupe certes impeccable mais
ayant une tendance à la redite dans les compos. Impression
confirmée ce soir. Toujours ces riffs de plomb mais hélas
également cette impression d'entendre à chaque fois
la même chose. Décidément, pas pour moi ce
groupe.
Malgré son nom, Mala
Vita arrive des Pays-Bas, enfin, le groupe, ou plutôt
le "collectif" car ses membres sont originaires de toute
l'Europe. Et ça se sent dans la musique ; accents des Balkans,
d'Espagne, ska, punk, etc. Comment ne pas faire le parallèle
avec la Mano Negra ("Mala Vita" était d'ailleurs
un titre de la Mano) ou le Radio Bemba de Manu Chao ? Alors, même
si la comparaison joue un peu en défaveur des bataves,
le résultat est quand même très bon, avec
un chanteur assurant le show sans rechigner. Une des nombreuses
bonnes surprises du festival.
Pas grand chose à dire
de Morning Red mis à part que ces Tournaisiens jouent
ce soir à domicile et font du "metal-electro".
En fait un mix "hardcore-rap-hip-hop-metal" avec bien
sûr le chanteur "bermuda-Vans-chaussettes hautes-casquette
NY-je saute partout" et les inévitables guitares "down-tunées
à micros EMG branchées dans l'ampli high-gain"
(d'ailleurs, la casquette vissée à fond, y'a rien
de mieux pour vous décoller les oreilles et vous assurer
le "total look Dany Boon"). Bon, on l'aura compris,
pas mon style de musique (ni d'attitude) mais on leur reconnaîtra
une bonne maîtrise dans leur domaine.
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