Quoi de mieux pour finir le dimanche,
jour du seigneur, que d'aller faire un tour en enfer dans l'antre
du saigneur. Point de secte sataniste ici, juste que le final
de cette semaine avait lieu au 666 Wild Wild Club de Lomme où
Fred, l'hôte de ces lieux, avait mis les petits plats dans
les grands en accueillant Zoé et son stoner rock de derrière
les fagots. On a connu pire comme mise en condition avant d'attaquer
une nouvelle semaine de turf.
Vers 20 heures, ça commence,
impeccable pour ceux "qui ne voudraient pas louper le deuxième
film sur Téaifin". On n'ira pas coucher trop tard
ce soir. Alors Zoé, je les avais déjà vu
en première partie des Datsuns au Grand Mix et en ouverture
du Schwung Festival de Roselaere et les retrouver ici dans un
cadre plus intime, ça ne se loupe pas. Pas beaucoup de
place et un éclairage rouge sang (sans doute les fantômes
des carcasses de bovins qui hantent cette ancienne chambre froide
transformée en club punk) que même le flash n'arrive
pas à transpercer, mais on s'en fout, on est venu pour
sa dose de rock'n'roll et on va être servi. Les compos sont
nickel, envoient le bois comme un bucheron canadien, on est proche
de la déforestation de l'Amazonie. Ajoutez à cela
des reprises bien senties comme "Blitzkrieg Bop" des
Ramones, "Nice Boys" de Rose Tattoo et en final "(We
are) The Road Crew" de Motörhead et vous avez un pur
shoot de heavy rock idéal pour affronter la dure réalité
du lundi matin. Pour Zoé, c'est sûr, les semaines
à venir s'annoncent chargées avec son lot de dates
à venir en Gelbique et dans ch'Nord. J'en connais qui ne
vont pas beaucoup dormir dans les prochains jours.