Il est des choses qui font plaisir
et ramènent le sourire sur le visage. Une de ces choses
(parmi beaucoup d'autres) ; voir Andre Williams descendre du tour-bus
en pleine forme. La dernière fois que j'avais croisé
le "Black Godfather", c'était à l'Aéronef
en 2008 et, à vrai dire, tout le monde se demandait alors
si cette tournée ne serait pas la dernière.
Rien de cela ce soir, le "Badmotherfucker"
est désormais "clean and sober" et ça
se ressent sur le set. Mis à part une mise en bouche pendant
laquelle ses Goldstars jouent seuls (une sorte de première
partie en fait), l'homme au zoot-suit est présent sur tous
les titres, contrairement à son passage à l'Aéro
d'il y a deux ans. Derrière, les Goldstars survoltés
posent les fondations d'un blues-soul suintant la sueur et le
stupre. Du tout bon que ce set, l'homme n'a rien perdu de ses
airs malins (lubriques ?) et se permet même de nous balancer
un "Mustang Sally" du meilleur goût en rappel.