C'est grand soir aujourd'hui, les Bunnies de Lille Moulins Rouge sont là, venues soutenir leurs amis Sheetah, en ouverture des légendaires Washington Dead Cats, et la Cave aux Poètes est remplie à raz la gueule. Dur, très dur de s'approcher de la scène.

Débarquement de Sheetahs, avec leurs looks tout droit sortis d'un vieux film d'aventuriers des années 50. La surprise-partie peut commencer, rythmes sixties endiablés, à faire tourner les têtes et bouger les fesses des filles. De la reprise mais de la bonne du style "96 Tears" (? and the Mysterians) ou autres. C'est rock'n'rollesque, c'est juteux et ça met bien en appétit avant de passer au punkabilly des Washington Dead Cats en plat de résistance.

Costumes toujours, mais cette fois c'est plutôt hommage aux films d'horreur qui nous foutaient les foies durant notre enfance. On a sur scène les momies, les zombies, un Uncle Fester de la Adams Family. Seul le chanteur arbore le look playboy des plages. Peut-être se transforme-t-il en loup-garou les soirs de pleine lune ?

Là on nage plutôt dans les fifties, guitare Gretsch et cuivres rutilants, mélange de punk et rockabilly, reprise du "Shakin' all over" de Johnny Kidd and the Pirates en français. Ça défouraille sec sur scène et ça pogote dur dans la salle (je passe plus de temps à repousser les attaques de la meute en furie qu'à shooter. Qu'est ce qui m'a pris d'aller me foutre juste devant la scène ?) Les Bunnies viennent faire leur numéro, histoire de faire monter la pression. Le concert se finira sur un "Viva Las Vegas" de haute volée, laissant ensuite tout le monde se diriger vers le bar, pas pressé de quitter les lieux.