Transformé en arrière-salle de club new-yorkais, on a du mal à reconnaître l'Aéronef ce soir. Réduite à une portion congrue, la petite scène installée dans le fond de la salle fait vraiment vide ; un pied de micro, une table sur laquelle sont posés des discmans et une batterie prévue pour Congopunq en deuxième partie de soirée. Sûr que la soirée n'attendait pas la foule des grands soirs.

Hormis une date à Paris, c'est le seul passage en France pour le pape de l'électropunk new yorkais. Celui qui fonda les bases de ce courant avec son acolyte Martin Rev au sein de Suicide est aujourd'hui bien plus âgé qu'au temps de sa splendeur. Le concert se fera minimaliste ; juste Alan Vega et une femme chargée de déclencher les sons issus de divers discmans posés sur une table, le tout dans une obscurité quasi-totale m'obligeant à sortir le flash. Point de vrai chant ici mais plutôt une déclamation de poèmes par dessus des rythmes synthétiques répétitifs d'une puissance phénoménale. Tout juste si l'homme s'accordera quelques passages plus légers avec son propre gamin à l'harmonica (précisons que le dit gamin a à peine une dizaine d'années). Le set sera court et plus proche d'une performance arty (façon slam ou spoken word) que d'un vrai concert tel que l'on peut se l'imaginer.

La suite de la soirée sera assurée par Cyril Attef et son Congopunq, duo batterie-performer qui ne parviendra pas à me séduire, à tel point que je le quittais avant la fin.