1er novembre, un temps de merde
("un temps de Toussaint" comme on dit au Café
du Commerce), idéal pour aller se réchauffer devant
un bon concert. Une légende du rock annonçait l'affiche
; Tyla, chanteur des feu Dogs d'Amour, réapparaissait enfin
à Lille pour un set acoustique, seul avec sa guitare. Hélas,
la promesse d'un tête à tête avec le "rock'n'roll
hero" n'a pas attiré la grosse foule, seule une dizaine
de personnes était réunie dans l'arrière-salle
du Rêve d'Herbert pour un show intimiste.
Et bien mal leur en a pris, à
ces absents. Ils se sont privés d'un moment de grâce
intense, la preuve que le punk peut se faire intimiste, prenant,
vous laissant scotché sur place. Formule simple et qui
ne triche pas ; une guitare tantôt retenue, tantôt
plus aérienne et surtout une voix, de celles qui ont tout
vécu, du pire au meilleur. Simple, je passe la plus grande
partie du concert appareil photo au repos, préférant
écouter l'homme (et puis c'est vrai qu'il ne bouge pas
beaucoup le bougre, alors faire toujours le même portrait...).
Court, court, le set, mais si chaleureux qu'on en ressort nullemet
frustré, juste avec l'impression d'avoir partagé
un moment de vie avec Tyla.