Samedi soir, Wattrelos. Dans
la rue de la Boîte à Musiques, plein de voitures
laissent augurer d'une affluence conséquente pour cette
soirée estampillée Rock'n'Roll Jihad. Mauvaise pioche,
les caisses garées là le sont pour un mariage qui
a lieu dans la salle du gymnase. Pour le rock'n'roll, c'est nib',
une grosse vingtaine de personnes à tout casser ; désespérant
par rapport au plateau de choix qui nous était servi ce
soir-là.
Quizz : au cours de la soirée,
un titre a été joué deux fois. Cher ami lecteur,
sauras-tu nous dire lequel ? (réponse en bas de page)
Aux locaux d'Ashtones l'honneur
d'ouvrir le bal avec un nouveau line-up ; exit Ashtone Debo, place
à Ashtone Squat à la basse. Nouveau bassiste, nouveaux
morceaux, nouvelle guitare pour Francis, beaucoup de nouveautés
et une énergie toujours intacte.
Qui dit Ashtones dit souvent
Gee Strings, ces deux gangs-là ont l'habitude de partager
la scène. L'axe franco-allemand j'appelle ça. A
leur rayon nouveautés à eux, un 45 tours tout beau,
une nouvelle cover dans leur set ("Stepping Stone" des
Pistols - enfin, par la bande à Rotten c'était déjà
une cover des Monkeys je pense). Là aussi, la patate est
de rigueur et c'est toujours un plaisir que ce rendez-vous quasi
annuel avec la bande à Ingi.
Comme les chances de voir Turbonegro
à Lille sont aussi minces que celles de voir Brice Hortefeux
accueillir une famille de sans-papiers burkinabés chez
lui, on se consolera avec les teutons de Turbomongo. Comme leur
nom l'indique il s'agit là d'un coverband de Turbonegro.
Coverband pour les morceaux, coverband aussi pour le look, chaque
musicien jouant le rôle d'un membre de la formation originale,
aussi affreux sales et méchant que les vrais. Quant aux
titres ; "Erection", "Rendez-vous in Anus"
et autres joyeusetés, la classe quoi. En tout cas, encore
une fois l'adage populaire ne s'est pas démenti : "les
absents ont toujours tort".
Réponse au quizz : "Good
Head" de Turbonegro repris par Ashtones, et bien sûr
par Turbomongo.