"Twenty years of Rock'n'Roll..."
"On n'a pas tous les jours vingt ans, ça
nous arrive une fois seulement..." a-t-on coutume de chanter.
L'occasion était trop belle de marquer le coup. Un Nautilys
plein à craquer chauffé à blanc - à
mon avis on refusa du monde ce samedi soir - était prêt
à recevoir le groupe-phare de la scène nordiste
des années 80-90. Pour cette occasion le gang de Christophe
Marquilly avait mis les bouchées doubles, projections au
mur d'images d'archives, son et lights impeccables, et, cerise
sur le gâteau, invités prestigieux, à savoir
: Nono (Trust, J. Hallyday), Daran, Gildas Arzel (J.-J. Goldman,
C. Dion) plus le retour derrière les fûts pour "Ça
m'fait tout drôle" de Franck Seynave, le batteur des
débuts. Bizarrement, pas de trace d'Arnaud Delebarre à
la basse, problème d'emploi du temps ou autre ? Un concert
en tout cas dédié à la mémoire du
bon vieux Much'mard.
Pour l'occasion le Père Marquilly a ramené
toutes ses compagnes ; Epiphone Lucille, Stratos, Les Paul, Epiphone
acoustique, Dobro, Flying V pour nous servir un mezze de ce qui
fait la gloire de Stocks, un boogie rock nordiste qui fleure bon
le South.
Côté guests, "Ça m'fait tout
drôle" avec Franck Seynave à la batterie, c'est
vrai que ça nous fait tout drôle de le réentendre,
le Franck parti désormais dans la sono. Nono, lui, nous
mettra "la tête à l'envers" dans un mano
a mano avec Christophe avec un son et un toucher montrant la générosité
de ce sideman de luxe. Gildas Arzel sera accompagné par
Christophe pour un interlude acoustique plein de finesse et de
tendresse. Daran, un "mec bourré de talent" aux
dires de Christophe nous régalera d'un "En écoutant
Johnny Diesel" et d'un "Olivia" (repris deux fois)
où le Stocks-Boss nous pêtera un solo d'enfer. Côté
Stocks, on se croirait revenu vingt ans en arrière sur
le légendaire album live. Rock, Blues, Boogie, Folk Irlandais,
on a droit à tout ce qui fait le bonheur du Sieur Christophe.
Bobby Luccini à la batterie et Sam Willcox à la
basse chargent le charbon dans la chaufferie en parfaite osmose
avec leur guitariste-chanteur. Aux rappels, on retrouve le groupe
et ses invités pour un "La Grange" et une "Suzy"
où les guitares se lachent pour notre plus grand bonheur.
Deux-trois heures plus tard, c'est fini, on en veut
encore, on a l'impression qu'une heure seulement s'est écoulée.
On a envie de prendre un nouveau rendez-vous. Bon, Christophe,
on s'en refait un comme ça dans cinq ou dix ans ? (Et même
avant, je suis preneur). "Quand on aime on a toujours vingt
ans..."