Mon baptême du feu au Revenge
Pub, nouveau lieu rock'n'roll lillois en plein coeur de Moulins
qui a attaqué sa programmation concerts tout juste en septembre
dernier. Une petite cave, une scène version mouchoir de
poche et une simple applique murale en guise de lights, voilà
planté le décor pour une date estampillée
Rock'n'Roll Jihad avec un mix Lille / New York.
Tiens, les Mookills, ça
faisait un bail que je ne les avais pas vus. Depuis la dernière
fois, changement de bassiste, maintenant nettement moins "glamour",
et pas de Yannick à la deuxième guitare ("indisposition
intestinale" ?). En tout cas, toujours rondement mené
le set, bien pop-punk comme je l'aime avec un Vincent qui court
partout dans la salle, un Francky tabassant ses fûts comme
un damné et un Scotch parfaitement carré (un exploit
?). Excellent comme apéro avant le plat de résistance.
L'ami Fred L. m'avait prévenu,
"attends-toi à voir un sosie de Dick Rivers"
; il ne m'avait pas menti le bougre, même silhouette, même
gueule taillée à la serpe et cheveux corbeau. Heureusement,
Sonny Vincent ne fait pas dans le revival "yéyé-twist
franchouillard". Non, lui, c'est plutôt dans le punk
new-yorkais "circa 1977" qu'il officie, et pour cause,
l'ex Testors fréquentait Warhol, les Ramones, Dead Boys,
Scott Asheton, etc., et a joué avec presque toute la scène
punk que comptait la Grosse Pomme à l'époque héroïque.
Aujourd'hui armé d'un backing-band teuton (avec à
la seconde guitare "Madame Tcheeeeraccc", aka Bernadette
des Gee Strings), l'homme en noir arpente les scènes européennes
pour répandre la bonne parole rock'n'roll à ses
ouailles. Et, faites-moi confiance, je peux vous dire que ça
claque ! Le Revenge Pub a ce soir un petit air de CBGB, un petit
peu de New-York sur la "Pusher's Plaza" de Lille.