Le 666 Wild Wild Club a ceci
de particulier d'être quasi-impossible à trouver
pour les non initiés. Dommage pour ceux-là car ce
dimanche soir, l'affiche était des plus prometteuses pour
une soirée entièrement consacrée au rock
au féminin. Au programme une sélection de groupes
de filles dont l'unique ambition ce soir était de vous
montrer que «oui, les filles en ont elles aussi».
Soirée réussie, en tout cas, la salle sera pleine
ce soir.
Dig Bastard ! peut faire
penser à un pensionnat de jeune filles dévergondées ;
six nanas bien connues dans le milieu lillois se sont réunies
pour monter leur girl-band. Deuxième ou troisième
concert pour elles mais c'est déjà prometteur. Riot
grrrl énergique avec deux voix au chant. Z'assurent bien
les ch'tiotes, et quel nom ("Creuse, bâtard !").
Pourvou qué ça doure !
Petit à petit, la gent
masculine commence à être représentée ;
dans les rangs de BAM (dans ta gueule), on compte en effet un
mâle (et papa depuis peu) à la basse. Bon, alors,
comme d'hab' avec BAM, on passe une bonne soirée avec un
bon décrassage des esgourdes ; les soeurs Doss' et
le Néric ne font pas dans la dentelle, d'ailleurs c'est
pas ce qu'on leur demande. Encore une fois nickel. Good shot Girls !
Avec The Shocker, on entre dans
le rock'n'roll cirkus à l'américaine. Jugez-en plutôt :
au chant officie Jennifer "Precious" Fink, naguère
bassiste officiant chez les furies californiennes de L7, et elle
est bien décidée à faire rendre les armes
à la vieille Europe. Et c'est parti pour un set de plus
d'une heure, à fond de caisse, l'accélérateur
au taquet. Deux filles (au chant et à la basse) accompagnées
de trois mecs (deux guitares et une batterie) pour un gros rock
à l'américaine, puissant et carré. Pas de
rappel, hélas, mais en tout cas, la certitude d'avoir assisté
à un excellent concert, d'autant plus qu'on n'aurait jamais
espéré apercevoir une ex-L7 à "Lomme-banlieue
de Lille" un jour. Pour ça et plein d'autres
choses un grand merci à Fred 666, le taulier du lieu.