EC'est
la première fois que je me rends au festival Rock en Weppes, n'ayant
jamais été très friand des tribute-bands. Mais cette année, un nom sur
l'affiche a éveillé ma curiosité : Ladies Ballbreakers, ces filles qui
commencent à se faire un nom et une réputation grandissante dans le
milieu plutôt masculin du tribute-rock.
Au programme, donc, trois groupes pour cette soirée dans les Weppes.
Le premier à attaquer les hostilités, A Man From Cork, est un tribute à
Rory Gallagher (en témoignent les chemises à carreaux arborées par les
musiciens). C'est bien chanté, bien joué mais le petit hic à mon goût
est que nous avons ici affaire à un chanteur ET un guitariste (lorsque
l'irlandais était chanteur-guitariste), du coup, pendant les soli de
guitare, ben, faut meubler derrière le micro, en dansant. Et quand, sur
tout le set les soli font à chaque fois trois fois la durée de la
chanson, on se retrouve avec un chanteur qui finit en nage.
Ensuite vient Slayde, qui fait du ... Nirvana ... non, du Slade. Tel un
excentrique briton, se tient derrière le micro un chanteur tout de
tartan vêtu, du kilt jusqu'au chapeau. Dommage que ses acolytes ne
soient pas dans le même dress-code, pour un tribute de Slade, on aurait
pu s'attendre à voir tout le monde habillé "d'époque“. Sinon, c'est
parfaitement joué, le chanteur a en plus une voix parfaite. Juste cette
frustration liée au manque d'homogénéité visuelle.
En final et par conséquent tête d'affiche, les filles de Ladies
Ballbreakers (les “dames casse-c...les“ dans la langue de Molière). Ici
on n'est plus trop dans le tribute pur et dur mais dans un show qui
évite la copie conforme en proposant un vrai spectacle chorégraphié et
mis en scène. Ici, point de clone de Bon Scott ou Brian Johnson au
chant mais sorte de Madame Loyal échappée d'un cabaret. C'est
clairement une autre façon d'approcher le tribute-band et c'est très
bien.
On aura droit également à la présence sur scène d'Arnaud Delebarre
(Stocks), parrain du festival et Nono (Trust), tous deux venus en
voisins pour se joindre aux filles pour un Highway to Hell fédérateur.