Encore une fois, la Real Kewl
Trash Revue de Bee Pee investit la Malterie dans le seul et unique
but de la transformer en étuve géante. Pari réussi
avec une salle chauffée au rouge en ce samedi de lourdeur
estivale.
C'est aux Bastouns que revient
la charge de préparer les braises. Comme toujours le trio
lillois prend un malin plaisir à nous plomber les oreilles
de son garage-punk mâtiné d'incursions psyché.
Malgré quelques petites hésitations, les trois semblent
assurer de mieux en mieux au fur et à mesure des concerts
; plus zen, moins brouillon ; une certaine maturité avec
l'expérience. Ce qui n'empêchera pas Alex de se livrer,
guitare en avant, à une charge en règle de votre
serviteur.
Gueules de branleurs, guitares
vintage, les Black Lips ont tout pour plaire. Un rock'n'roll sauvage
teinté de blues, un bassiste et un guitariste qui se partagent
le chant et c'est parti pour un set à fond de six. Dans
la salle, ça chante et ça danse. Certains sont même
venus de Belgique après avoir vu le groupe au Pits à
Courtrai quelques jours avant. Pour une fois, Rock'n'Folk avait
eu du goût en les élisant "album du mois"
voici quelque temps. Au fur et à mesure du concert, le
quatuor d'Atlanta (Coca Cola Redneck City) fait monter la sauce
dans un pur white trash rock'n'roll ; une cover de "Too much
monkey business" reprise en choeur par la salle, un long
long rappel puis l'affaire est pliée. L'audience et le
groupe sont en sueur, la bière est fraîche, "la
vie est belle et c'est tant mieux...", un concert bien placé
dans la course au "meilleur concert de l'année".