Après une édition 2011 annulée, 2012 marque le retour aux affaires pour le RaismesFest. Belle affiche que celle de cette année, eclectique et enfin débarassée des groupes à chanteuse "lyrique" pour se recentrer sur un rock plus énergique.

C'est Irminsul qui ouvre la journée avec son hard mélodique venu de l'Oise. C'est bien joué, chanté en français et, heureusement ça évite les histoires de dragons et chevaliers.

Dead'n'Crazy viennent eux aussi de l'Oise et c'est la seule chose dont je me rappelle. Tout ça pour dire que leur prestation ne m'a guère marqué.

Du heavy-prog mélodique belge, voilà Max Pie. Voilà vraiment un truc qui m'en touche une sans faire bouger l'autre (comme disait not' ex-président)

Quoi de mieux que les "Weppes-masters of Rock" de Tyson Boogie pour réveiller l'assemblée. Comme à son habitude, le trio infernal balance ses torpilles estampillées "gros qui tache" et de plus en plus influencées punk à la gueule du public qui en redemande. Le premier "energy shoot" de la journée.

Mis à part les photos, si quelqu'un peu m'expliquer pourquoi je n'ai aucun souvenir du passage de Voodoo Six, je suis preneur (même si j'ai ma petite explication, hé hé)

Dès les premières notes sortant des enceintes, on se dit qu'un archéologue rock a retrouvé des chutes de studio inédites d'AC/DC période Bon Scott. Du coup, 77 (Seventy Seven) divise ; les uns parlent de plagiat honteux, les autres d'hommage. C'est vrai que chez les espagnols tout est fait pour rappeler le gang australien. Comme chez leurs modèles, les deux frères Valetta sont respectivement aux guitares rythmique (Gretsch comme Malcolm Young), et solo (Gibson SG comme le petit frère Angus). La voix du chanteur est confondante de similitude avec celle de Bon Scott. La structure et le son des morceaux, pareil, du pur AC/DC. Ajoutez à tout cela la manie du soliste de courir torse nu partout sur scène et jusque dans le public (après avoir piqué un sprint tout en solotant sur sa guitare). Résultat, à classer dans la catégorie "cover-band qui fait des compos originales" mais, en tout cas, grosse claque !

Annoncé comme du "mesopotamian black-metal", j'étais curieux de voir Melechesh sur scène. Mélange de black assez mélodique et de riffs orientaux ; intéressant mais vite lassant, hélas.

Superscream, juste pour le look totalement "too much" et daté du chanteur. La musique, m'en rappelle plus

J'attendais beaucoup de The Answer. Ayant entendu parler d'eux à l'occasion de la tournée Black Ice d'AC/DC (décidément...), je m'attendais à une "big thing", le groupe de stades quoi, capable d'emporter des foules énormes. Et là, je découvre un très bon groupe certes, mais guère plus intéressant que beaucoup d'autres. Le parfait groupe pour passer une bonne soirée en club. Très sympa quand même, même si je m'attendais à une plus grosse sensation.

C'est certainement la première fois qu'un groupe aussi extrême se produit au RaismesFest à ma connaissance. Depuis 30 ans Napalm Death fait dans le brutal et est bien décidé à continuer. Ça va vite très vite, c'est fort, très fort. Napalm Death, c'est un convoi de déchets nucléaires vous arrivant en pleine face.

Les Holophonics ont de bonnes têtes, de l'énergie, et jouent bien. C'est toujours ça de pris...

Ces filles-là ont bercé une partie de mon adolescence, et elles sont toujours là. Quelques années après les avoir vues au défunt Schwung Festival de Roselaere, je retrouve enfin Girlschool sur scène. Certes, depuis la grande vague du heavy-metal anglais dont elles étaient en quelque sorte le "quota féminin", les traits se sont marqués mais l'esprit et l'énergie sont toujours là. Les tubes défilent ("Hit and Run", "Emergency", "Race with the Devil"...), le son est nickel. Oui, ces filles-là ont gardé l'envie.

Des "légendes" eux aussi. Et attendus par la majeure partie du public. Les danois de Pretty Maids bombardent un heavy-rock mélodique bien foutu qui toutefois ne me séduit pas plus que ça. Les goûts et les couleurs, comme on dit...