Deuxième jour de ce RaismesFest et toujours du beau temps, tout roule.

Arrivé en retard, je rate la prestation de Syrens Call. Pas grave, j'arrive à temps pour Koritni qui, aujourd'hui, nous balance un set composé uniquement de reprises de Guns'n'Roses (sauf "Nice Boys" qui, rappelons-le pour les plus jeunes, est signé Rose Tattoo). Quand je pense que j'avais la vingtaine quand "Appetite for Destruction" est sorti. Jouissif et à fond la caisse.

Avec Seraphim, on arrive à la "bizarrerie" de la journée. Du métal taiwanais, j'avais encore jamais goûté. Et ben, c'est pas triste ! Un batteur se limitant aux "tchak-poum", un bassiste ne sachant faire que "toudoum-toudoum", une chanteuse à la voix suraigûe sont accompagnés par deux gratteux qui semblent les seuls à savoir vraiment jouer dans le groupe. J'ai l'impression que leur set dure des heures tellement j'ai du mal (et apparemment à voir les réactions dans le public, je ne suis pas le seul). Plus anecdotique qu'intéressant.

Avec Misanthrope, on fait dans le brutal, le guerrier. C'est puissant et, là, bien joué avec une bonne présence scénique. Pas du "métal à chanteuse", plutôt un "truc d'hommes" quoi. Je ne connaissais pas et j'ai été assez séduit, même si on peut se lasser sur la longueur.

J'avais déjà vu Gotthard en première partie de Deep Purple il y a quelques années et, franchement, ça ne m'avait laissé aucun souvenir. A les revoir ce dimanche, je comprends pourquoi ; si les mecs jouent bien et efficace, le problème est que ça ressemble à n'importe quel autre groupe US de hard FM. Très calibré, on pense aux récentes productions bien racoleuses d'Aerosmith (d'ailleurs, le look du chanteur...). Se fendront quand même d'une reprise du "Hush" de Billy Joe Royal et on notera un morceau complètement décalqué (ou intégralement pompé selon l'humeur du chroniqueur) sur le "Black Dog" de Led Zep, aussi bien au niveau du riff que des couplets. Ah, j'oubliais, ils sont suisses et comme pour tout groupe de Hard FM qui se respecte, on a eu droit au "slow de la mort qui tue".

After Forever : à part que c'est du "métal à chanteuse" (décidément...), 3 jours après le Fest, je n'en ai presque plus de souvenir. Il paraît que c'est un groupe phare dans ce registre, malheureusement, à aucun moment ils n'ont réussi à attirer mon attention. Donc, ne restent que les photos.

Therion a mis du temps à s'installer, près d'une heure de changement de plateau. Il fallait bien ça pour installer tout le décorum. Grilles en fer, chandeliers, etc. Voilà qui promettait un show bien visuel. D'ailleurs, dans la fosse, les photographes se bousculaient (et les faux-tographes aussi, vu le nombre de personnes vraisemblablement venus dans le photopit plus pour approcher leurs idoles que pour bosser). Du coup, dur-dur de travailler convenablement. En tout cas, pour être visuel, ce fut visuel, ça bougeait de partout sur scène entre les chanteurs et les chanteuses. Quant à la musique, efficace dans leur style, avec l'originalité des changements de voix, tantôt masculines, tantôt féminines. Mais la route m'attendait (ainsi que mon réveil programmé très, très, trop tôt le lendemain) et du coup je zappai une bonne partie du concert.