Au fil des années, le RaismesFest est en train de s'affirmer comme LE festival métal au Nord de Paris. Pour s'en persuader, il suffit de regarder les plaques d'immatriculation des voitures garées sur les parkings ; ça vient de toute la France. Et cette année on échappe à toute cette invasion de groupes en A qu'on a connu l'année dernière (bon d'accord, y'a bien Black Bomb A mais on ne joue pas dans la même cour et en plus, on prononcera plutôt un fumant "Black Bombay").

C'est S2D2 qui s'y colle en premier. Les petits frenchies font dans le gros métal qui tâche ; efficace et carré, le set plait bien au public qui commence à arriver sur les lieux.

Avec Delain, c'est l'arrivée des "groupes de métal à chanteuses aux voix suraîgues qui vrillent bien les esgourdes". Avec cette description, tout est dit ; intéressant 5 minutes, le temps de découvrir, ça finit par être longuet et répétitif sur la distance. NB : jolie quand même la chanteuse.

Est-ce dû au fait que leur concert était filmé en vue d'un DVD ? Toujours est-il que le set de Koritni fut une grosse claque. Leur hard-rock balançant entre Los Angeles et AC/DC m'a fait encore meilleur impression que lors de leur passage au Splendid de Lille en avril dernier.

Black Bomb A, BBA ou Black Bombay ? Un pari que programmer ce groupe dans un festival plutôt réputé pour son métal mélodique, mais un pari réussi, témoin la réponse du public qui fut à la hauteur de la prestation du combo ; puissante.

J'avais déjà entendu des trucs de Finntroll et je pensais voir arriver des mecs déguisés en trolls jouant des instruments folkloriques. Au lieu de ça, un look "corbeau" et un synthé en lieu et place des vielles ou autres violons. Sûr que le "trollish metal" de bien meilleur consistance avec des vrais morceaux dedans. En tout cas, reconnaissons-leur le mérite de l'originalité.

Avec Pain Of Salvation, on peut dire que ça joue du feu de dieu. Ces mecs-là savent se servir de leurs instrument et balancent des morceaux nickel. Seul problème, ces mêmes morceaux sont trop long. A mon avis, raccourcis, ils n'en seraient que plus efficaces.

Avec Glenn Hugues c'est un pan de légende qui s'offre à nous. Surnommé "The Voice of Rock", l'homme n'a que très peu fréquenté notre pays et Raismes est la seule date française de sa tournée. Se dire que le mec qu'on a en face de nous a, en plus de sa carrière solo, officié au sein de Deep Purple ou Black Sabbath entre autres, ça fait quand même quelque chose. Et bien évidemment, c'est la grosse claque, tout est là ; la basse, la voix, les musiciens qui assurent. Et bien sûr, en rappel, "Burn", tiré de l'album éponyme de Deep Purple, où officiait au chant et à la basse un certain... Glenn Hugues. Malheureusement c'est une bonne partie des photos de son set qu'une carte mémoire défectueuse a choisi de flinguer ("marqueur jpeg absent... marqueur jpeg absent... marqueur jpeg absent... ... ... ...")