Le moins qu'on puisse dire, c'est
que le souvenir de Suicide ne fait pas recette à Lille.
Après Alan Vega l'an dernier, c'est au tour de Martin Rev
d'affronter une salle presque vide. Si
son ancien acolyte s'était produit dans le petit club de
l'Aéro, c'est dans la grande salle que, pour une de ses
deux seules dates en France, Martin Rev a installé son
proscenium, configuration accentuant l'impression de vide laissée
par le peu de spectateurs présents.
Niveau musique, par contre, ça
fait du bruit, bien que tout seul avec son clavier et son séquenceur
et bien caché derrière ses lunettes de ski, l'homme
nous balance une électro bien plombée où
on retrouve le son Suicide, même s'il ne se refuse pas quelques
morceaux calypso ou cha-cha, histoire de faire danser quelques
pieds agiles, le tout appuyé par des éclairages
plus typés discothèque que concert. Impression bizarre
quand même que cet artiste communiquant peu avec son public
; juste quelques mots de tout le concert. Il se tiendra d'ailleurs
à l'horaire annoncé laissant l'assistance sur sa
faim. Surement que c'eut été différent dans
un contexte plus intime, et surtout, avec plus de monde.