Finis les fastes ampoulés
de Lille 2004, ce soir l'ancienne Maison-Folie de Villeneuve-d'Ascq
se la joue trash avec les Néerlandais de 3-1 (prononcer
Drie-Eeen) et les Toulousains frappadingues de Punish Yourself
pour une soirée orchestrée par l'association Lokosound.
Une réussite, le concert est archi-complet ; on refuse
du monde, pas loin d'une petite centaine de personnes devront
rebrousser chemin faute de pouvoir entrer.
C'est 3-1 qui se charge d'ouvrir
la soirée avec un electropunk du meilleur goût ;
très énervé mais également très
dansant. Ceux qui ont eu la chance de les voir en club m'en avaient
dit le plus grand bien. Ça se vérifie sur scène
même si on sent que le truc doit être beaucoup plus
intense dans un lieu confiné, ne serait-ce que pour les
danseuses trash qui ici, donnent l'impression de traverser la
scène de long en large sans vraiment rentrer dans le truc.
En tout cas, ça a été une bonne découverte
pour moi, mais le plus fort restait à venir.
La salle était déjà
remplie et les pogos avaient déjà commencé
pour 3-1, mais la tension montait de plus en plus en attendant
Punish Yourself. Depuis l'arrière, la masse du public poussait
vers l'avant. Préssentant la charge qui allait s'opérer
je décidais de me placer sur les côtés de
la scène. Pour ce qui est de mon intégrité
physique, bien m'en a pris, par contre pour les photos, sûr
que le collègue, qui lui, était resté devant,
fut récompensé de ses bleus par des images prises
au coeur de la mêlée (allez jeter un oeil sur Photorock,
vous ne serez pas déçu). En effet, dès l'arrivée
sur scène des Punish, toute la foule avança et poussa
vers l'avant, obligeant les plus frêles à se réfugier
sur la scène sous peine d'être écrasés.
Ecrasés par la meute, mais aussi par le son, car c'est
là la force de Punish Yourself ; la performance visuelle
énorme s'appuie sur un electropunk indus' d'une puissance
telle qu'elle vous cloue au mur. "Enorme" semble être
le qualificatif le plus approprié pour désigner
la performance à laquelle se sont livrés ce soir
les Toulousains ; un vrai freak-show SM, le public recevant cette
punition comme une jouissance ultime.