"NYC Blues"
Retour à Lille pour l'ogre du New York City
Blues dans un Splendid plein à craquer. En première
partie, aussi imposant que son pote de la Grosse Pomme, Big Ed
Sullivan fait parler la Telecaster accompagné des musiciens
de Popa et du même Popa à la batterie. Ça
sent l'affaire de famille ou la restriction budgétaire.
Un quart d'heure d'entracte et le géant new
yorkais réapparaît cette fois à la guitare
et au chant. Big Ed a regagné les loges et la batterie
est désormais tenue par un grand black locké. La
Strato branchée dans la batterie de Twins prête à
faire sauter la poudre, le Popa nous emmène au pays du
blues de la grande ville, celui des guitares de l'ère électrique.
L'homme semble avoir tiré un trait sur ses erreurs de jeunesse,
finis les concerts de trois heures avec solos jazzy funk à
rallonge qui finissaient immanquablement par gaver, place à
l'essentiel, les morceaux se suffisent à eux-mêmes
et la voix est toujours aussi chaude et puissante. A l'arrière,
un trio de pointures fait chauffer la colle permettant au géant
de laisser passer l'émotion par ses chansons désormais
plus en rapport avec l'actualité (ah, le "unamerican
blues" sur les dérives de la politique US).
Trois morceaux seulement à photographier, c'est
trop court (surtout que les lumières commencent à
s'exciter à partir du cinquième) mais c'est le lot
habituel du photographe de concert. Le reste du concert sera savouré
depuis le public. L'habituelle séance de dédicaces
à la fin permettra à la plupart d'aller serrer la
majestueuse pogne de la bête et d'échanger quelques
mots.
Pour une fois, le bar du Splendid est resté
ouvert après le show, chouette, une dernière bière
et retour back home.