"Too hot 4 your pants"
20 heures, salle quasi comble à l'Aéronef,
où, enfermé dans une cage de métal, le DJ
Johnny Faraï nous mixe Stooges, Nina Hagen, Clash ou autres
trésors vinyliques sur ses platines avec une puissance
à rendre sourd un ORL. Entrée en matière
hautement recommandable pour nous faire patienter en attendant
l'arrivée de la Berlino-Canadienne (!!??) à qui
tout semble sourire en ce moment. On ne s'attardera pas sur le
set du duo électro allemand de Kissogram, sinon pour dire
qu'ils nous serviront une pâle copie du Kraftwerk qui fit
les grandes heures du Krautrock.
22 heures 30, elle est enfin là, seule avec
sa guitare et sa bande-son. La harpie occupe la scène de
droite à gauche, d'avant en arrière et nous balance
un électro-punk furibard qu'on avait bel et bien cru mort
et enterré depuis les derniers râles de Suicide.
Au morceau suivant, arrivée de deux danseuses affublées
de barbes postiches et de godemichés rouges à la
ceinture ; Girl Power ! Le reste va s'enchaîner à
100 à l'heure, outrancier, sexy, hargneux, la Peaches régnant
sur son public telle une grande prêtresse du R ock. Ça
sent la sueur, la rue, le sexe, tout ça sous un light show
épileptique et survolté malgré un trop plein
de fumigènes. Les danseuses et la New Sensation nous offrent
une performance erotico-rock à faire suer les entrejambes
; danseuses de cabaret trash et rythmes punko-technoïdes.
Puis arrive sur scène un écran sur lequel on voit
apparaître un Iggy Pop plus musclé et félin
que jamais pour un duo virtuel, les deux bêtes se répondant
par vidéo interposée.
"Do you like karaoke ?". La "hairy girl"
fait venir du renfort depuis le pit pour assurer le chant puis
rappel et on se dit qu'on a assisté à l'un des shows
les plus sexy de la saison.
Fin, Johnny Faraï regagne sa cage et transforme
l'Aéro en immense boîte techno-rock et l'on sait
que la nuit ne fait que commencer.