"Le rock français, c'est comme le vin anglais" aurait dit un jour John Lennon. Ajoutons à cela que le "rock anglais c'est comme le bon vin français" surtout lorsque celui-ci a bien vieilli. Ce soir à l'Aéronef il était question du millésime 1978 avec la sortie du premier album des Only Ones. Ces mêmes Only Ones qui foulent ce soir la scène du Club de l'Aéro. 31 ans après, leur rock racé n'a pas pris une ride (eux, par contre...) et s'est bonifié avec le temps. Il y quelque chose des Kinks ou du dandysme victorien chez ces mecs ; des mélodies à pleurer et le charisme de Peter Perrett. Ce mec est un survivant, toujours en proie à ses démons, mais quelle présence. Tout le groupe (le line-up originel d'ailleurs) fait bloc autour de lui avec une mention spéciale pour le guitariste (à noter d'ailleurs que ce soir le son est particulièrement bon au Club). Tous les morceaux semblent au même niveau que leur tubesque "Another Girl, Another Planet". Indéniablement un putain de bon concert malgré la maigre affluence dont a fait preuve le public lillois.