Pour un concert-surprise c'était
un concert surprise que cette venue d'Odeurs à l'Aéronef
en clôture du Festival du Film Indépendant de Lille
ce samedi soir. Pas d'affiche, pas d'annonce (ou très et
à diffusion ultra-limitée), à tel point qu'après
la projection de "La Maladie de Sachs" de Michel Deville,
quasiment tout le public est rentré chez lui, croyant certainement
que la soirée était finie.
On est d'ailleurs déjà
dimanche lorsque Odeurs monte sur scène avec pour résultat
presque plus de monde sur scène que de spectateurs devant.
Je ne les avais jamais vu en vrai mais les témoignages
que j'ai eu de leurs shows dans les années 80 me parlaient
de costumes délirants, d'un vrai cabaret givré aux
décors loufoques. Point de tout cela ce soir puisque le
concert se fait en formule acoustique. Du coup, si on gagne en
"proximité" avec le groupe ("orchestre"
pourrait-on dire car ils sont une dizaine sur scène), on
perd un peu de ce qui faisait une des spécificités
d'Odeurs en version électrique à savoir la "parodie
musicale" car non contents de coller des textes ciselés
au quart de poil sur leurs conneries, les zinzins les arrangeaient
toujours "à la manière de" ; pour exemple
écoutez "l'Homme-Objet" sur album et vous avez
Dire Straits fasaint l'apologie de mâles poupées
gonflables, ou un "Youpi la France !" fleurant bon le
Stone et Charden de la grande époque.
Un DVD de la tournée est prévu, souhaitons-lui plus
d'audience que ce concert, ces olibrius le méritent.