Décidément, Marcq-en-Baroeul
aime Elliott Murphy. Deux ans après son passage à
l'Hippodrome, le voilà de retour avec ses Normandy
All Stars au Théâtre Charcot cette fois. A l'intérieur
de la salle, des tables rondes, des chaises autour ; de quoi faire
penser à un club de jazz. Là où
le bât blesse, c'est qu'il est interdit d'emmener son verre
dans la dite salle. Du coup, on se demande à quoi
servent ces tables. A poser le sac à main de ces
dames peut-être ?
Sur scène, comme d'habitude
avec ses Normandy All Stars, le Murph' nous la joue acoustique
musclée, son guitariste Olivier Durand bugnant sa Taylor
pendant que derrière ça assure tranquille au rayon
basse-batterie. Anciennes et nouvelles compos, reprises bien senties
(Dylan, Doors...), le public (relativement nombreux d'ailleurs,
même si la salle est loin d'être pleine) est aux anges
et l'on remarque une sorte de "fan-club" pur et dur
au premier rang. Le concert est entrecoupé d'un entracte
bienvenu pour aller se rincer le gosier au bar (n'oublions pas
l'interdiction des boissons dans la salle), puis reprend son rythme
de croisière (d'ailleurs tout à fait le style
de musique pour "cruiser" sur les longues "highways"
américaines) jusqu'au rappel où le groupe débranche
réellemment tout pour nous servir un "Blind Willie
McTell" de Dylan acoustique (les micros sont coupés,
même les guitares sont débranchées et la section
basse-batterie remplacée par quelques maracas ou autres
percus douces).