Festival Rock It Mourcourt
- 3ème édition
Mourcourt, petit village perdu
dans la campagne de Tournai, le genre de bled difficile à
rallier sans se retrouver largué dans les champs. Malgré
tout j'arrive à l'heure, ce qui n'est pas le cas de tout
le monde. Belle affiche ce soir avec Johnny Gentlehand, The Damn
Luckies, et en tête d'affiche les grands Ashtones.
Johnny Gentlehand arrive en voisin
de Courtrai. Seul sur scène avec une vieille guitare pourrave
et une boîte à rythmes, le sieur nous sert un surf
rock mâtiné de psychobilly aux influences Link Wray
et Suicide avouées. Le son est crade à souhait,
la voix caverneuse, bref, tout pour plaire ce mec-là.
Les Damn Luckies viennent eux
aussi de Courtrai, auréolés d'une sauvage réputation
outre-Quiévrain. C'est peu dire qu'ils font dans le bien
bourrin. Punk-rock à l'américaine façon Misfits
(dont ils reprennent d'ailleurs le "Attitude" à
200 à l'heure) ou autres Social Distortion. Ça picole
sec sur scène, les gobelets de bières qui arrivent
à rythme régulier sont aussitôt vidés
et jetés, on espère ne pas croiser ces trois-là
au volant sur la route du retour. Côté public, on
commence sérieusement à pogoter et, bon sang, qu'est-ce-que
ça écluse au bar.
Changement de plateau, ça
y est, ils s'installent ; "ladies and gentlemen, from Lille,
France, the Ashtones !!!". Francis a ressorti son plus beau
chapeau pour faire honneur à l'équipe de fans venue
de France. D'entrée, le son et la patate sont là,
on sait qu'on va avoir du grand Ashtones ce soir. Refrains scandés
en choeur, enchaînements rapides et parfaits. Du coup, un
des meilleurs concerts d'Ashtones auquel j'ai assisté,
avec en prime au final, un Gé en transe descendant chanter
dans la foule pour se soustraire à l'envahissement de la
scène par une horde ivre de rock'n'roll.