Soirée filles ce soir
au Rêve d'Herbert. Non pas que les hommes y soient interdits,
c'est seulement que les trois groupes qui jouent ce soir ne comportent
aucun appendice pénien. Ce sont donc trois duos féminins
qui vont se succéder sur la scène.
Ça fait pas mal de temps
qu'on attend vautrés sur le canapé face à
la scène lorsque les deux Parisiennes de Lust Control se
mettent en place. Une batteuse et une chanteuse alternant la guitare
et la basse. J'avoue que je n'ai pas trop accroché à
leur musique mais le truc a quand même plu à pas
mal de monde. A revoir peut-être dans l'avenir lorsque qu'elles
se seront affirmées un peu plus (le set était un
peu trop timide à mon goût).
Les deux branques devant nous,
accompagnées d'un mystérieux Seb resté dans
l'ombre afin de "lancer le beat", elles avaient choisi
cette soirée pour faire leurs adieux à la scène.
Voilà, on n'avait plus qu'à pleurer, qu'à
se défenestrer face au manque qu'elles allaient laisser.
Michelle-Ann Dix et Barbara Stressante, alias Lille-Bunnies, alias
Lille Moulins-Rouge ont décidé de laisser leurs
fans dans une profonde détresse, et, apparemment, elles
n'en n'ont rien à secouer. En tout cas, nous ont bien fait
marrer les deux pouffes avinées avec leurs reprises (ah,
le "I fought the law" massacré sur l'autel du
show-biz) et leurs compos (?) à deux balles ("Allo,
connasse !"). Alors c'est sûr "trop de talent
tue le talent" et ces deux-là ont bien fait d'arrêter
avant de se retrouver en prime-time sur toutes les chaînes
privées, elles auraient risqué d'éclipser
tous nos "staracadémiciens" (c'est bien comme
ça qu'on dit ?). Mékéssonkons, mékéssonkons
ces deux-là. C'est p'têt pour ça qu'on les
aime, non ?
Ah l'Italie, ses monuments historiques,
ses pâtes, ses pizzas et... ses Motorama. Deux furies tout
en noir, armées d'une batterie et d'une guitare pour vous
faire saigner les tympans. Sûr que ces deux-là ont
le diable en elles ; des visages habités par la Bête
Rock'n'Roll et une énergie à faire s'écrouler
le Colisée de Rome. Morceaux enchaînés dans
une bacchanale de distortion pour un set de bruit et de fureur
; en front de scène ça pousse dans le public, le
duo italien mène la danse et ne relâche pas la pression
jusqu'à la fin du concert, accordant un rappel avant de
quitter la scène, laissant l'assistance en sueur, abattue.