"Wham, Bam, thank you M'am !!!!!"

Le grand retour du plus révolutionnaire des gangs de Detroit, celui-là même dont le mot d'ordre en 1968 était "Rock'n'roll, dope and fucking in the streets". DKT pour Michael Davis, Wayne Kramer et Dennis "Machine Gun" Thompson, les trois survivants du MC5 d'origine, entourés de Lisa Kekaula (Bellrays) et Handsome Dick Manitoba (Dictators) au chant et de Gilby Clarke (Guns'n'Roses, Slash's Snakepit) à la guitare.

Pas de quartier, c'est l'attaque en règle qui commence avec "Ramblin' Rose". Wayne Kramer fait hurler la Strato, prend tous les solis à son compte pendant que l'ex gunner assure l'infernale rythmique. La basse de Michael Davis ronfle sous les coups de batterie de Dennis Thompson. Handsome Dick Manitoba (call me "Handsome", call me "Dick"), sapé comme un rapper New Yorkais, chemise lamée bleue et bonnet jusqu'aux yeux, harangue la foule, aussi hargneux que l'était Rob Tyner à l'époque. Lorsqu'il laisse le chant à Lisa Kekaula, c'est toute la dimension soul du MC5 qui s'exprime. Le "Kick out the jams, motherfuckers !", en passage obligé, est infernal, la température monte encore dans la salle. Sur scène on voit la complicité qui unit les fondateurs et les "pièces rapportées", l'entité "DKT/MC5" est unie. A espérer que sur les autres continents, où le groupe tourne avec d'autres chanteurs et guitaristes, la cohésion soit la même.

Un long rappel et le show se termine, la salle se vide petit à petit, mais pour les chanceux qui sont restés, le groupe traîne dans le public, disponible pour tous et n'hésitant pas à discuter le bout de gras avec qui le voulait.