Juillet en Bretagne, bien sûr
on pense aux Vieilles Charrues de Carhaix, au Pont du Rock à
Malestroit. Un petit entrefilet dans l'édition Cornouailles
du Télégramme de Brest me met l'eau à la
bouche. La petite station balnéaire de Guidel accueille
la deuxième édition de la Marée Festive.
Au programme de cette année, Blackfire, Little Bob et Banane
Métalik (ainsi que des groupes locaux dans l'après-midi).
Sur place, quelques locaux, quelques
touristes et quelques keupons. Pas grand'monde en fait mais la
mer à l'horizon. Lorsque j'arrive, les indiens de Blackfire
ont bien entamé leur set. La famille navajo (2 frères
à la batterie et à la guitare ainsi que leur soeur
à la basse) profitent de leur longue tournée estivale
en Bretagne pour nous balancer un punk mâtiné de
chants traditionnels de leur tribu (accompagnés pour cela
d'un vieux sage). Une très bonne découverte. A noter
qu'ils sont signés chez FZM, le label des ex-Béruriers
Noirs.
Après les Navajos, il
était assez logique de retrouver Little Bob, le Havrais
ayant une admiration sans bornes pour les peuples amérindiens
au point de leur avoir consacré un album en forme d'hommage
("Lost Territories" dont il reprendra ce soir le morceau
titre accompagné des membres de Blackfire). Etonné
d'être annoncé "entre les galettes et les saucisses",
Bretagne oblige, le p'tit Bob est accompagné de son gang
habituel sauf le batteur Nico Garrotin qui, empêché,
se trouve remplacé par le propre neveu du boss, Jérémie
Piazza. On note en outre le retour au ruine-babines de l'harmoniciste
Mickey Blow (Bashung, Stunners, Johnny Thunders...). Enragé,
le gang fait parler la poudre, la guitare et l'harmonica défouraillent
dans tous les sens. Peut-être le show le plus nerveux de
Little Bob auquel j'ai assisté (je n'ai hélas pas
eu la chance de voir la Story sur scène).
Il n'y a plus grand'monde lorsque
Banane Métalik monte sur scène. Le groupe est de
plus privé de sa "gore-gore dancer" Sushi. Tout
ça pour dire que l'ambiance peine à monter. On est
loin des concerts électrisés des Bananes auxquels
j'ai pu assister. Et même si le groupe se donne autant "devant
mille personnes que devant dix", ce soir la sauce ne prend
pas. Je reprendrai d'ailleurs la route avant la fin du set.