Ça pourrait être la petite maison dans la prairie ; une immense ferme au carré dans la campagne belge, avec son étang et ses chevaux pour voisins. Mais c'est la Mare aux Diables, une boîte de nuit belge qui depuis peu a décidé de verser dans l'organisation de concerts avec une programmation ambitieuse. Et pour ce vendredi soir, c'est "spécial punk and gore" où même les clowns sont méchants.

Retrouvailles avec The Night of the Satanic Cannibals que j'avais croisés quelques semaines auparavant au Blind Test. Cette fois la réverbe du gratteux fonctionne, apportant la petite touche creepy rockab' qui se marie si bien avec leur métal de bourrin. Par contre, encore une fois, on n'a pas vu poindre le bout d'un "satanic tits" dans l'assemblée. Faudrait voir à éduquer vos groupies les mecs !

Ça faisait longtemps que je n'avais pas croisé la route de Chaos Ethylik, depuis la grande époque du feu Urban Chaos, plus exactement. Autant dire que j'étais curieux de voir comment le combo de Wazo et Gros Math' avait évolué. Bon, ben toujours dans un punk énervé mais, l'expérience aidant, franchement plus carré qu'à leurs débuts. Et toujours de l'humour avec le désormais célèbre "Vingt Mille Lieux sous la Bière".

Le temps de casser une croûte bien méritée et je rejoins la salle alors que le set de Dig Bastard ! est déjà bien entamé. Ces filles sont toujours aussi frappadingues, balançant leurs compos à la face du public accolé aux barrières. Et, putain, ce son de basse, saturé à souhait, comme un pavé de boeuf croustillant dehors et fondant dedans, pendant que les guitares tranchent dans le lard, offrant un boulevard au chant.

Les clowns font peur aux enfants, c'est bien connu. Sûr que ceux-là, si on les mets dans une école maternelle, tous les mômes s'enfuient fissa pleurer chez leur mère. Faut dire que les Vilains Clowns ne sortent pas de chez Zavatta mais plutôt de la maison Shériffs ou Wampas. C'est rapide et enjoué, bien balancé mais un peu répétitif sur la distance. Dommage...

Toujours 666% gore'n'roll les Banane Métalik, affublé ce soir d'un light-show (si l'on peut appeler ça comme ça) plutôt "déconcertant". Un nouvel album sous le coude et le show grand-guignolesque habituel avec une énergie non simulée. Ça va à 100 à l'heure, gros sons, chanteur énervé n'hésitant pas à aller se colleter au public. Et cerise sur le gâteau, les apparitions remarquées de la go-gore girl Sushie.