Septembre à Lille, c'est la rentrée, deux mois sans aucun concert à se mettre sous la dent. L'occasion était trop belle pour aller se remplir les esgourdes de décibels au Yéti avec OSNI et The Magnetix. Arrivé sur les lieux, la sensation de rentrée est là, le petit Yéti est rempli et les têtes connues dans le milieu rock lillois ont répondu présent. Tellement rempli que l'espace est compté ; on pose ses pieds quelque part et on n'en bouge plus.

Pas mal de temps que je n'avais vu les elfes d'OSNI sur un si petit espace. Du coup, on a l'impression qu'ils ont regagné de la patate ; plus rentre-dedans, leur set enchaîne les morceaux comme à la parade. Ça chauffe devant la scène, dur de se garder un espace décent. Assurément une bonne rentrée pour le groupe avec en plus la primeur de nouveaux morceaux bien balancés.

The Magnetix arrivent de Bordeaux - si si, vous savez, la ville dont Alain Juppé, tel un chef de gang de braqueurs à qui ses complices ont réservé sa part du butin pendant qu'il était en taule, vient reprendre "sa" mairie - et pourtant font plus penser aux caves à bière qu'aux châteaux à vins fins. Un duo guitare-batterie (trio sur quelques morceaux avec un deuxième gratteux) pour un garage-rock teinté de surf du genre à vous filer des acouphènes pour la semaine à venir. Looch Vibrato (guitare) et Aggy Sonora (batterie) foutent le Yéti à feu et à sang, ça pogote dans tous les sens et la sueur a tôt fait de remplacer la bière dans le taux d'humidité du rocker de base. Voilà en tout cas une rentrée qui donne le ton ; rock'n'roll et sueur, coef'3 aux exams.