Grand retour sur les scènes pour les Kobaiens de Magma, groupe légendaire s'il en est. Bien entendu, le Splendid affiche complet. Si du line-up originel il ne reste que Christian et Stella Vander, les petits jeunes qui les entourent n'en sont pas pour autant des néophytes, les enfants Paganotti aux choeurs, les deux claviers, les guitariste et bassiste s'y connaissent pour envoyer le son. Ça joue d'enfer, carré et puissant (même si le son n'était pas assez haut en volume à mon goût), pendant que le grand'maître Vander, les yeux hantés, cogne sur ses fûts comme Vulcain sur ses forges. Les quatre voix, souvent à l'unisson, créent une ambiance irréelle. On flirte avec le prog' et le jazz-rock sans jamais en avoir les inconvénients. Même si les morceaux sont longs (très longs, même), la puissance qui en émane fait que l'on ne s'en rend pas compte et qu'on se laisse aller au voyage. Ce n'est certes pas ce que j'irais écouter chez moi, mais en live, ça prend une dimension irréelle, pendant deux heures on est ailleurs, haut, très haut. Le mot qui reviendra dans la bouche de beaucoup de spectateurs présent ce soir-là fut : "la claque !". Il fut dommage que le Splendid n'ait pas gardé le bar ouvert après le concert, sûr que beaucoup auraient voulu prolonger le voyage autour d'un verre.

PS : un grand merci à Sophie Louvet.