Ce soir, Lille a rendez-vous avec une légende. Oui, bien sûr il y a bien les Fleshtones au Grand Mix mais là n'était pas ma destination ; je filais vers Wazemmes direction le Rêve d'Herbert où l'on se réjouissait de pouvoir y écouter Walter Lure. Oui, celui qui partageait les guitares des Heartbreakers avec Johnny Thunders, un des rares survivants du courant punk new yorkais.

En première partie étaient annoncés les Thunders, nom prédestiné mais qui ne trompait pas grand-monde. C'est bien en effet les Ashtones qui se présentent devant nous. Et qui mieux qu'eux pouvaient ouvrir pour Walter Lure.

Epaulé par un groupe belge dont j'ai déjà croisé les membres au sein de Dee Jaywalker ou de Good Cop Bad Cop, le guitariste new yorkais s'avance en veste et Converses rouges. Celui qui désormais travaille chez un agent de change à Wall Street a dû poser des congés pour cette mini-tournée européenne, et malgré un air d'excentrique gentleman british, une fois sur scène l'homme envoie la sauce. Au milieu de compos personnelles, tous les standards du mythique LAMF y passeront, ainsi qu'une reprise de "The Last Time" des Stones - étonnant d'ailleurs de voir la salle pogoter sur un morceau des Rolling Stones, un des groupes dont certains punks voulaient faire table rase voici 30 ans.