Arrivant tôt à la Chimère ce vendredi soir, je tombe sur les musiciens en train de faire la balance dans la petite arrière-salle qui sert de lieu de concert et la grande question du jour est : "comment faire tenir quatre Poncharellos (poncharelli ?) dans 95 dB maximum ?" Et oui, joie des limiteurs, le son sera bridé à 95 ce soir. 95, c'est une taille qui éveille des envies chez la gente masculine (au-delà, on nage en plein monde "Russmeyerien"), mais là, point de poitrine opulente, mais bel et bien une limite sonore à ne pas dépasser sous peine de sanction. On baisse les amplis, on cogne un peu moins sur les fûts et finalement on y arrive. Et, bonne surprise, ça n'en sera que meilleur pour tout le concert, avec un son moins brouillon que d'habitude, faisant la part belle aux voix et aux guitares.

Du coup, les Ponch' compensent le volume par l'énergie et ça leur réussit. Peut-être leur meilleur concert auquel j'ai assisté. Bien speedé et surtout un son bien net, on entend tout, d'autant que les quatre lascars sont en forme ce soir. Ce soir, c'est pas "Gros Mimile 59" mais "Poncharello 95" et, putain , que c'est bon .

A Lille, les parisiens Loading Data ont voulu aller manger une fricadelle. Non, point d'effet de mode lié au cinéma, paraît qu'ils font ça chaque fois qu'ils viennent dans le Nord. En tout cas, une fricadelle-frite, rien de tel pour mettre du gras dans les riffs. Et oui, Loading Data, c'est du lourd, du plombé, du pur pourrisseur de couche d'ozone. "Gros, gras, graisseux", voilà qui pourrait bien définir le style des parigots. Du stoner bien lourd, du qui vous fait headbanger en rythme, et en plus le chanteur fait du guitar-surf ; non non, pas de la surf-guitar mais bien du surf sur guitare.