Un concert le dimanche soir,
voire même en fin d'après-midi, voilà de quoi
bien finir la semaine avant d'en attaquer une nouvelle. Au programme,
une affiche signée Rock'n'Roll Jihad, "maison de qualité"
depuis... Depuis quand déjà ?
Comment différencier un
concert Rock'n'Roll Jihad en bar d'un concert Rock'n'Roll Jihad
dans une salle ? Simple, en salle, ça commence à
l'heure. Du coup, lorsque je me gare sur le parking de la Cave
aux Poètes de Roubaix, les Chefs ont déjà
bien entamé leur set. Pas trop fan du surf joué
par les anciens Hydroids, je décide de faire l'impasse
pour me vautrer dans les derniers potins du paysage rock'n'roll
lillois et de me réserver pour Ashtones. Belle actualité
pour eux puisque seulement trois jours après avoir ouvert
pour les New York Dolls, le combo lillois se retrouve en première
partie des Angelenos (Angeleni ?) de Lords of Altamont. Bon concert
que celui de ce dimanche, avec un Fran6 arborant un look "Turbojugend"
(ou Village People ?) inattendu et un Rotring enfin dégagé
du fond de scène.
Faites chauffer les Norton, graissez
les cuirs, les Lords of Altamont sont en ville et sont bien décidés
à ne pas faire de quartier. Malgré l'absence d'un
guitariste pour cause de séjour en taule (on n'en saura
pas plus quant au pourquoi du comment), le gang mène un
show intense emmené par un Jake "The Preacher"
Cavaliere maltraitant son Farfisa comme Ike Turner foutait des
beignes à sa ... Stratocaster (hum, hum...). Il y a de
la soul dans ce rock'n'roll "high energy". Trois ans
après leur passage à la Malterie, et malgré
le changement de personnel, leur show dominical fut encore un
grand moment. Un de ces groupes à voir absolument sur scène,
ne serait-ce qu'une fois dans sa vie.