Et une Nuit de l'Alligator !
Une ! Traditionnellement basées à l'Aéronef
les éditions précédentes, ces nuits sauriennes
font étape cette année au Grand Mix de Tourcoing.
Au programme deux groupes et non deux artistes solo comme les
noms auraient pu le laisser penser.
Elliot Brood n'est pas une personne
mais un trio canadien. Malgré leur look qui laissait présager
un post-folk soporifique, la bonne surprise vient de leur folk
rock aux accents énervés. L'art et la manière
de faire rocker une guitare acoustique, un ukulele ou un banjo,
voilà qui est rare.
Tout le monde sait (enfin j'espère,
sinon c'est à désespérer) que Jim Jones est
mort avec ses ouailles en 1978 à Guyana. Ce n'est donc
pas le gourou illuminé (pléonasme ?) et criminel
qui mène la Jim Jones Revue mais un anglais pur jus biberonné
au rockab' et au punk. Difficile de ne pas penser à un
Blues Explosion qui fricoterait avec Little Richard ; c'est nerveux,
sexy et dansant. Comme dirait l'autre, "that's fuckin' rock'n'roll
!", guitares saturées et piano dézingué
en avant. Ne manquait plus qu'un peu plus de monde dans la salle
pour faire le carton du mois.