Pour sa deuxième édition, le CALH Rock a encore une fois mis les petits plats dans les grands. On a beau se trouver dans une salle de sport, devant nous se dresse une scène digne d'une salle "homologuée", haute, grande et impeccablement pourvue en lumières et en son. Du nanan pour les groupes qui vont s'y produire ainsi que pour le copieux auditoire. En bas et sur le côté de cette scène se trouve un espace plus intime où l'Arsène Lupunk Trio nous distillera ses reprises punk version accoustique pendant les changements de plateau.

Les premieres à s'y coller sont les deux frangines de BAM (dans ta gueule) accompagnées de leur Néric de bassiste. Pour le coup, leur pink-rock bénéficie d'un son énorme et la Gypsy s'éclate avec ses guitares enfin libérées des limitations sonores propres aux bars lillois.

Poncharello fait dans le gros rock à l'américaine, limite "stoner". Là aussi, gros son, grosses guitares et un chanteur bien speedé (faut dire qu'il officie également au sein des énervés Pambanizza Cirkus). Un bon set avec en prime une petite reprise du "Pretty Vacant" des Pistols pour le côté punk. A revoir sur scène sans problème.

Les Hydroids "surfent" (c'est le cas de le dire) sur la vague Dick Dale, Link Wray et autres "twangers". Du surf instrumental, donc, ma foi bien sympathique, bien joué avec l'énergie qu'il faut. Par contre, le trio semble un peu perdu sur la grande scène d'Herlies. Il faut dire que malgré toutes leurs qualités, les trois ne sont pas trop expansifs. Peut-être se lâchent-ils plus en bar, je ne saurais le dire, les voyant pour la première fois.

ASHTONES !!!! Tout le monde semble être venu pour eux, le "last gang in town" est sorti de sa tanière lilloise pour envahir les plaines des Weppes. Bien décidés à prendre le public en otage, ils n'hésiteront pas à reprendre l'hymne stoogien "Search and Destroy" pour parvenir à leurs fins. Et ça le fait, rappel obligatoire pour un grand Ashtones Show avec un Gé profitant au mieux de l'espace scènique alloué. Encore une fois du très très bon.