"Boogie with..."

Après un bon set des Lillois de Sugar Mama en première partie, retour aux sources du boogie blues avec le Heat en grande forme malgré un âge que certaines mauvaises langues pourraient qualifier d'avancé. De la formation initiale ne reste plus que le batteur Fito de la Parra, les autres ayant présenté un mot d'excuse signé du fossoyeur.

Peu de photos ce soir pour cause d'habituelle règle des trois morceaux accordés aux photographes (comme on est cool, on respecte à défaut d'approuver), et de lumière loin d'être à la mesure du groupe.

Mais revenons plutôt à ce qui nous intéresse ici, à savoir la musique, et quelle musique. Les cinq nous envoient une patate à faire pâlir tous les jeunes métalleux et consorts. Et l'on se dit que l'âge n'y fait rien, on a le truc ou on ne l'a pas. Dans la salle qui ressemble à un rassemblement de vieux bikers californiens échappés de Woodstock ou Monterey, on apprécie en vrai connaisseur. "On the road again", "Goin' up the Country" et autres "vieilleries" font toujours un putain d'effet et on se dit qu'il n'y a pas que le Bourbon qui se bonifie avec le temps. Même les titres les plus récents valent le coup. Quant aux guitares, aïe aïe aïe ma mère, on est reparti en pleine époque guitar hero, celle-là même où les mecs n'avaient pas peur de se faire saigner les doigts pour sortir La Note qui t'envoie au Ciel. On aura même droit à la guitare d'Allan Wilson (oui, oui, celle-là même qui était à Woodstock), guitare religieusement et respectueusement embrassée par le guitariste qui aura le bonheur de la faire chanter.

Ultime rappel avec un "Boogie" en hommage à John Lee Hooker parti taper le boeuf avec les autres et on rallume la salle, trop tôt, forcément trop tôt.

"And don't forget to boogie !"