Le concert d'Adam Bomb était annoncé pour le "Full Throttle" Festival. en date du 30 avril 2001. Problème, impossible de trouver le moindre Full Throttle Festival en Belgique en 2011. Il y avait certes eu une édition en 2010, mais en 2011, point, sauf un truc de bikers en Hollande (ou Angleterre). Et finalement, par je ne sais quel hasard, je découvrai que le festival s'était rebaptisé "Full Rock" et se tenait toujours à Herinnes, petite bourgade située entre Mouscron et Tournai, juste sur la route des "hypermarchés-dancings" belges. Le rendez-vous était donc pris.

J'arrive dans la salle communale juste pour le début du set de The Damnettes, groupe de Courtrai offciant dans la reprise. Et quand je dis "reprise", c'est vraiment du varié ; ça va de Lady Gaga, Hooverphonic aux Ramones ou aux Beastie Boys. Un orchestre de variétés "variées" dirons-nous. On leur accorde volontiers l'originalité de donner une dimension plus musclée aux morceaux qu'ils reprennent mais je les aurais plutôt programmés pour un bal de fête nationale ou autre événement "festif" que pour un festival rock.

Toujours des Belges avec les Rockin' and Drinkin' Guys, d'Ath. Le trio country-rockab' sait éviter les pièges dans lesquels tombent nombre de groupes estampillés rockabilly ou psychobilly. Point de "crêtes-bananes" fluos ou d'imagerie horror-movies. C'est de la putain de country-rock'n'roll joué avec grande classe. Assez proche des Stray Cats pour la formule trio, c'est du tout bon ça. Une mention spéciale au batteur qui assure le show de façon époustouflante ainsi qu'à la reprise, parfaite, de "Folsom Prison Blues" du Man in Black.

Lorsque qu'Adam Bomb et son groupe montent sur les planches, ça fait déjà bien longtemps que la scène est nimbée de fumée. Et les choses ne vont pas s'arranger avec la venue du pyromane new-yorkais. La fumée est déjà là (et bien là) mais l'incendie ne fait que commencer. Comme d'habitude, du heavy-rock comme seuls savent le faire les ricains (et les australiens, ok) et un putain de showman sur le devant de la scène. "No bullshit, no ballads", comme on dit. On a en plus droit cette fois-ci à une reprise du "Antisocial" de Trust chanté par le bassiste, histoire de ravir le public francophone. Sinon, comme d'habitude avec le lascar, c'est compos dans le style heavy-rock US, feux d'artifice, reprises de bon aloi (AC/DC, Kiss, Van Halen...), flammes en tout genre. Du grand show à l'américaine, le panard intégral pour passer une bonne soirée sans se prendre le chou. Un conseil, s'il passe près de chez vous, ne le ratez pas, d'autant plus qu'après cette parenthèse européenne, il serait prêt à repartir chez les mangeurs de burgers pour un petit bout de temps.