Une fois encore, l'Hippodrome de Marcq-en-Baroeul proposait une affiche "Classic-Rock de prestige" pour la Fête de la Musique ; rien moins que Elliott Murphy et Louis Bertignac. Le temps est beau et la salle se remplit progressivement. Elle sera d'ailleurs blindée de monde pour le passage de Bertignac.

En guise d'apéritif on a droit à The Ripples, jeune groupe du coin qui fait dans la pop anglaise. Loin d'être transcendant et définitvement pas mon truc.

Avec Elliott Murphy, on entre vraiment dans une catégorie supérieure. Le plus français des songwriters new-yorkais est accompagné par Olivier Durand, ancienne gâchette chez Little Bob. Je ne connaissais pas Elliott Murphy en live, et là, je peux vous dire que j'ai été scotché. Des chansons d'une beauté à tomber servies par de puissantes guitares (il est des guitares acoustiques qui sonnent plus "rock'n'roll" que n'importe quel déluge de saturation). A la fin du set, on se demandait comment Louis Bertignac allait pouvoir enquiller derrière ça.

Effectivement, après Elliott Murphy, le set de Louis Bertignac me parut plus fade. Non que ce fut mauvais, bien au contraire, mais passer après Elliott Murphy était à mon avis mission impossible. Bon sinon, comme d'habitude chez Bertignac, on sent une immense générosité dans son jeu. On enquille les anciens succès de Téléphone - ben oui, le public réclame, Louis donne - les "bertignaqueries" en solo, et surtout, on se fait un immense plaisir en se tapant un p'tit Hendrix, un vieux Who, un bon Led Zep. En prime au rappel, le power-trio de Bertignac sera rejoint sur scène par Elliott Murphy pour "Dead Flowers" et "Honky Tonk Women" des Stones.