Cette année, pour cause de travaux, l'édition 2010 de la Fête de la Musique de Marcq-en-Baroeul est privée d'Hippodrome. Du coup, elle se rabat en plein air sur la Place Doumer, avec pour "directive" de ne pas finir trop tard afin de ne pas troubler la quiétude du voisinage. Résultat des courses, moins de monde qu'à l'accoutumée, les gens ayant été certainement freinés par une météo alternant pluie, nuages et soleil, tout ça sous par une température n'excédant pas 12 degrés (bonne mesure pour un vin, moins pour une soirée "plein air").

J'arrive au milieu du set de Jelly Roll qui rend hommage à  Aretha Franklin. Bonne chanteuse, bons musiciens, mais manque d'âme à  mon goût.

On passe à  beaucoup plus énervé avec Toys in the Forest (dont le nom n'a rien à  voir avec des jouets ou la forêt et ferait rougir plus d'un Marcquois présent, m'apprend-t-on). Toujours du bon gros rock'n'roll avec eux, bien teinté 70's avec en prime l'ajout d'une guitare acoustique sur une partie du set.

Complètement inconnus pour moi les Irlandais d'Aslan, ça allait être la séquence "découverte" de la soirée. Un chanteur habité aux allures "christiques", un groupe oeuvrant dans un rock assez propret. Le groupe a paraît-il été "adoubé" par U2, c'est vrai qu'il y a une certaine similitude dans ce rock bien fichu mais loin de faire des vagues. En gros, de bons faiseurs, agréables à l'écoute mais assez vite oubliés.

Guitariste chez Thin Lizzy, seconde guitare sur la tournée "The Wall" de Pink Floyd, co-équipier de l'ex Stones Mick Taylor, gratteux chez Roger Waters, auteur du hit "Bird of Paradise"... Ce n'est pourtant pas sous cette étiquette que Snowy White se présente ce soir. Avec son Blues Project, il a décidé de retourner aux fondamentaux, ceux qui s'écrivent sur trois accords et douze mesures. Et ça, l'Anglais sait faire, tellement bien que c'en est indécent. Toute la soirée le photographe guettera en vain chez lui la petite grimace du guitariste allant chercher la note. Pour reprendre une expression classique, ce mec "se ballade" sur le manche de sa Gibson, donnant une impression de facilité déconcertante, et lorsqu'au cours de la soirée, "une" (et une seule) note tombera à côté, un petit sourire vers ses musiciens et l'affaire continue comme si de rien n'était. Grand moment de blues par un grand musicien, aussi humble que talentueux. Et, oui, on regrette quand même de n'avoir pas eu droit à "Bird of Paradise", mais ce n'était pas l'objet de la soirée...