"On n'a pas tous les jours 30 ans... Ça nous arrive une fois seulement...". 30 ans que le Carré des Halles répand la bonne parole rock'n'roll dans le "quartier de la soif" lillois. Cet anniversaire, le rade était fermement résolu à le fêter ; pour preuve, deux jours de festival programmés à la Gare Saint-Sauveur sur trois scènes, et le tout, totalement gratuit. Ni une, ni deux, je sautais dans la rockpixelmobile pour me faire la soirée "pounke" du vendredi.

C'est à The Hop La ! d'ouvrir le bal. De leur Sud natal, ils n'ont pas ramené que le soleil mais aussi une palanquée de perles punks plus mélodiques les unes que les autres. Encore meilleur que lorsque je les avais vus à la Cave aux Poètes en 2005.

Sous la tente installée sur le parvis de la Gare Saint-Sauveur, The Cheshire Cat a la malchance de jouer en même temps que The Hop Là !. Du coup ça ne se bouscule pas devant le félin duo. Dommage car le truc est intéressant ; une basse passée à l'enveloppe filter, une batterie métronomique et des feulements rappelant Siouxie Sioux ou Nina Hagen. Une bonne surprise pour moi qui jusqu'à présent n'avait pas encore réussi à choper le duo de brunettes.

Inutile de vous dire quel plaisir ce fut de revoir BAM (dtg) sur scène. Le "pink-rock" porté par les Doss Sisters est de plus en plus rageur et efficace. Ça fuse de partout avec à gauche la guitare de Seb et à droite la basse de Néric. Rendez-vous est pris pour la prochaine date.

Si le Carré des Halles fête ce soir ses trente ans, les Toxic Waste, eux, fêtent ce soir leurs vingt ans de scène. Autant vous dire que le groupe a du métier. Et ça s'entend. Les morceaux sont enfilés comme des perles. De l'ultra-efficace dans son genre.

N'ayant pas vu Issue de Secours depuis octobre 2005 et ayant raté l'épisode Martcha, je me demandais si le groupe existait encore. Et bien oui, Pierrot et ses acolytes sont toujours là. Ils se sont même bonifiés et nous balancent un set bien senti et énergique.

Parabellum arrive et la salle se remplit, tellement que le public déborde dehors. Dans le public ça rue vers la scène, ça pousse au rythme des classiques des "parrains" du punk français. Le set est relativement court mais intense et nous permet de nous régaler d'une reprise du "Bang-Bang" de Nancy Sinatra. Du grand Parabellum pour un public venu en masse (doux euphémisme).

Après Paris, place aux Weppes avec Tyson Boogie. La Bassée rock-city ? Pourquoi pas ? Vu ce que nous balance le trio, on peut l'affirmer. Du hard-rock qui n'a pas peur de se revendiquer comme tel. "Back to basics" pourrait-on dire ; guitare-basse-batterie, de quoi a-t-on besoin de plus (le jour où ces mecs prendront un clavier, ça sera juste pour poser les bières dessus) ? Si on ajoute à cela une bonne dose d'humour, on a tout pour passer une excellent soirée à taper du pied et balancer la tête. Et, des mecs qui ont inventé "Rotorhead", là, je dis respect...