Ce vendredi soir au Club de l'Aéro, c'est gratos pour les abonnés et 10 neurones pour les autres, autrement dit, du "pas cher de chez pas cher". Surtout pour une affiche qui ne fait pas dans le hard discount de chez Lidl ou Aldi. Au programme du britton branchouille et du belge énervé.

Parfaits looks de hipsters new-yorkais pour le bassiste et le guitariste de Male Bonding. On pourrait les croire tout droit sortis de la Grosse Pomme. Mais non, malgré leur signature chez Sub Pop, le quatuor nous vient bien de la banlieue de Londres. En tout cas on a là une espèce de pop-noise geignarde à l'américaine. Vous aurez compris que le truc m'en touche une sans faire bouger l'autre. L'idéal pour se rabattre vers le bar encore accessible à cette heure et laisser en profiter ceux qui aiment.

Mourcourt, la Condition Publique, la Ferme d'en Haut, et maintenant l'Aéronef ; j'aurais vu The Experimental Tropic Blues Band dans quasiment toutes les bonnes salles de la région (hélas ratés au Grand Mix et à la Boite à Musiques). Les belges allaient-ils nous coller la même claque que lors de leurs précédents passages ? Je ne vais pas vous faire saliver plus longtemps, la réponse est "oui". Un set qui démarre pied au plancher et qui fait la part belle aux morceaux du nouvel album à venir ("Liquid Love", produit par Jon Spencer et Matt Veta-Ray) et nous gratifie d'un petit Stooges et du rappel habituel avec "Pussy Stank" du "Bad Motherfucker" Andre Williams. Un petit peu plus sage quand même que d'habitude ce soir, le Dirty Wolf s'est transformé en Dirty Coq (oui, avec un Q), du coup, pas de "bite électrique", ni même de bite tout court ce soir. Qu'à cela ne tienne, il s'est rattrapé avec un total look blanc immaculé qui pique bien les yeux. Quant au Boogie Snake, il est sur tous les fronts, sur scène, dans le public ; on ne sait jamais où on va le retrouver. La Belgique n'a toujours pas de gouvernement. Elle s'en fout, elle a l'Experimental Tropic Blues Band, et c'est déjà énorme.