Et non, ce vendredi soir, tout
le monde n'était pas à la "Fête des Ch'tis"
(ou comment passer d'un cliché - négatif - à
un autre cliché - positif certes, quoi que, mais cliché
quand même, à faire croire au monde que toutes les
personnes habitant au nord de Paris lancent des "biloute
!" et des "hein ?!" à tout-va), certains
avaient eu le bon goût de s'intéresser à nos
belges voisins, autrement plus subtils dans l'humour que le "neuneu
d'Armentchièèères". Place donc à
The Experimental Tropic Blues Band et son punk-blues venu de Liège.
Ce soir-là, le maître
Bo Diddley était encore vivant et s'il avait pu être
là, il aurait certainement apprécié le spectacle
du Dirty Wolf malmenant sa Gretsch rectangulaire rouge ("The"
modèle Bo Diddley justement) dans une furia de décibels.
Les bad motherfuckers belges sont là et bien là,
et même si le concert commence plutôt calmement, la
tension monte très vite pour arriver à un blues
primal tenant autant du gospel que du punk, preuve en est la reprise
du "Pussy Stank" (but so do marijuana) d'Andre Williams
en rappel.