Tournai, rendez-vous désormais
habituel avec le D'Hiver Rock. Le principe ; dans l'immense Maison
de la Culture, trois scènes où les groupes se produisent
en alternance. Cette formule a pour avantage d'éviter les
attentes entre les changements de plateaux puisque lorsque qu'un
concert a fini dans une salle, un autre prend le relais à
côté. Ça, c'est pour le principe. La réalité
est plutôt que les minimes retards s'accumulant dans la
journée, on arrive finalement à un chevauchement
des concerts. Du coup, il faut faire des choix et certains artistes
passeront à la trappe du reportage ciblé.
Allez, hop ! Direction la salle
du bas pour y voir Haircuts That Kill. Ces "coiffures qui
tuent" font dans le hard-rock façon vieille école
anglaise des 80's. Pas mal, sympa mais un peu statique aussi bien
dans l'attitude que dans la musique.
Pas de chance pour Khâro
; ils ont droit à la grande salle dont l'auditoire est...
malheureusement proche du néant. Dix-vingt spectateurs
à tout casser pour le duo lillois qu'on sent à la
peine.
D'Adolina j'avais le souvenir
d'un groupe trop "lycéen" croisé un soir
au Centre Culturel de Mourcourt en 2006. Là, je dois reconnaître
qu'ils ont grandi. Pas forcément mon truc, mais efficace
dans leur registre.
Avec Kunamaka, je n'ai rien compris.
Mélange de punk, de funk, de jazz et en prime une mouche
royale géante. Enfin bref, impossible à me rappeler
vraiment ce que j'ai entendu même si je pense avoir été
légèrement séduit sur le moment.
Direction la scène du
bar avec Thee Marvin Gays. Du bon garage-rock avec des vrais morceaux
de réverb et de trémolo dans les guitares.
Retour de "manger des frites"
pour tomber sur le set de Barbie Bangkok, groupe mixte qui balance
un bon rock bien catchy et sexy (et pas seulement à cause
des deux filles du groupe). En prime une reprise bien enlevée
du "Coming Up" du sieur Macca.
Retour au bar avec le rock racé
de Nervous Shakes, un régal de punkitude à la sauce
Dolls, Ramones. La classe, quoi.
Tiki-tiki boum-boum ! Envoyez
les cuivres et la Gretsch, voilà les Washington Dead Cats.
Moins nombreux que lorsque je les avais vus à la Cave au
Poètes, ils n'ont pas perdu pour autant en patate. Rock'n'roll
et Viva Las Vegas !
Plus calme le King Automatic,
du moins pour ce qui est de sa présence scénique.
Pour ce qui est de la musique, c'est un trash-blues bien crade
et rythmé qui nous est offert par le one-man band nancéen.
Que penser de Kabukibuddah ?
(qui a dit "caca-boudin" au fond de la classe ?) Trio
lyonnais (basse, violoncelle et clavier, trombone et batterie)
frappadingue oscillant entre le punk et le jazz-rock expérimental
et faisant preuve d'un sens de l'humour très spécial.
Qui oserait créer un morceau intitulé "Ham"
(Jambon) ou un autre "Download this Song" dont les couplets
et refrain sont justement "Download this song!" et rien
d'autre ? Eux et peut-être personne d'autre.
On finit la soirée avec
A-Brand, groupe flamand aux trois guitaristes balançant
une furia sonore s'offrant même le luxe de revisiter "Thunderstruck"
d'AC/DC à leur sauce.
Et voilà, encore un D'Hiver
Rock bien mené par l'équipe tournaisienne (ou "doornikoise",
c'est selon). Bien sûr il y en avait d'autres des groupes
ce samedi dans la Maison de la Culture ; par choix personnel ou
pour des raisons de timing, sont absents de ce reportage Perils
of Penelope, Tang, L'Enfance Rouge, Balthazar, Freaky Age, PPZ
30, Casse Brique, Rocking and Drinking Guys.