Depuis qu'en France nous avons réussi à élire l'adjudant Cruchot président, ce sont désormais les Belges qui se foutent de nous. Faut dire qu'il y a de quoi. Bon ben sinon la Belgique c'est aussi le pays des festival et ce samedi c'était rendez-vous à Tournai pour la deuxième journée du D'Hiver Rock 2008 (c'est vrai j'ai fait l'impasse sur la soirée de vendredi trop connotée "chanson française" à mon goût), un festival à l'organisation imparable et sympa comme tout. Dans la Maison de la Culture de Tournai les groupes se succèdent sans temps mort grâce aux deux scènes ; pendant que l'un joue dans une salle, dans l'autre on monte le plateau. Le seul inconvénient ; pas de temps de repos entre les sets pour les spectateurs comme pour les photographes ; du coup je me suis concentré sur ce qui, à mon goût, me semblait le plus intéressant.

A voir le look du chanteur de The Diplomat, je me suis dit : "tiens encore un jeune groupe à la sauce nouvelle scène parisienne estampillée Rock'n'Folk". Bonne surprise, c'est du bon ; un gros rock envoyé façon glam. Bonne mise en route quoi.

Willis Drummond fait dans un punk de bonne facture, chanté en basque. Grosse grosse pêche chez eux avec en plus un éclatage de basse en final qui n'est pas sans rappeler la pochette du "London Calling" du Clash.

Il y a de tout chez les mancuniens de Sonic Boom 6 ; du reggae, du punk, du ska, de la jungle, du dub, du hip-hop... Un joyeux foutoir avec en prime une chanteuse assez chouquette.

Hollywood Porn Stars sont belges et font un tabac ici. A vrai dire, leur style pop musclée à l'anglaise (ou belge, c'est selon les références qu'on a) ne m'a pas trop emballé, contrairement au public qui a véritablement rempli la salle pendant leur set.

666% Gore'n'Roll, c'est la devise de Banane Métalik qui fait dans le punk grand-guignol. Tout un décorum digne des séries Z d'horreur des années 70 pour un punk rock speedé. En plus, ils ont une belle danseuse les sauvages.

Après la viande, la volaille avec les Suprêmes Dindes. Arrivées directement de Bretagne, en 45 minutes de set, l'affaire était plié. Toujours nickel comme d'habitude, mais trop court.

La soirée se finira au bar avec Momo Lamana, duo mixte officiant dans un surf-punk-garage minimaliste (pas de batterie mais une simple boite à rythmes programmée). Même si je connaissais déjà le mâle du duo (faites une recherche sur Johnny Gentlehand), le truc m'a bien séduit et je me suis promis d'aller les revoir.