Soirée organisée
par l'asso Projectil (de Douai) ce jeudi 17 février au
Détour avec The Graft (Lille), No Hay Deaz (Lille) et Dead
Projet (Paris). En attendant l'arrivée des trois groupes,
une vidéo diffuse les "exploits" d'un imbittable
groupe ayant l'air "hachement inspiré" par le
bruit qu'ils font. La caricature parfaite du groupe de musique
conceptuelle, on se demande si c'est du lard ou du cochon tellement
c'est mauvais et prétentieux. Peut-être ont-ils préféré
envoyer une vidéo de peur de repartir avec le goudron et
les plumes. Alors, sérieux ou second degré, va savoir...
Aux redoutables The Graft revient
l'honneur d'ouvrir le bal. Ils sont encore meilleurs depuis la
dernière fois où je les ai vus, mise en place nickel,
travail sur le son parfait, la voix de la sorcière Margot
envoûtante, à la fois étherée et rageuse.
Toujours ce mélange de gothique et coldwave, le décorum
de marionnettes inquiétantes accentuant cette ambiance
sombre.
No Hay Deaz fait dans l'emocore,
nous dit-on. J'y vois plutôt une espèce de métal
lancinant, avec un chant assez monocorde. C'est plutôt bien
joué, mais ça reste, musicalement et scéniquement
trop statique. En fait, pas trop ma tasse de thé, même
si la majorité du public présent apprécie
bien.
Que penser du Dead Projet, annoncé
comme "brutal core" ? Apparemment du hardcore mal joué,
dont ils essaient de combler les manques en sautant partout sur
scène. C'est du moins la seule chose que j'en ai retiré,
faute de temps pour apprécier le reste, en effet, après
deux morceaux, l'intervention des "men in blue" a clos
le concert, sono coupée. Interruption pas trop comprise,
le Détour étant apparemment un des rares bars insonorisés,
à ce que j'ai pu entendre. La période actuelle semble
être assez dure à ce point de vue pour les organisateurs
de concerts, de plus en plus de bars étant obligés
de terminer leurs concerts assez tôt en soirée.