Autant vous l'avouer, je n'ai jamais été fan de Taxi Girl, mais le personnage de Daniel Darc m'intéresse. Revenu des pires enfers artificiels, l'homme bénéficie d'une aura particulière, loin de l'image véhiculée naguère par son groupe passé. De l'adolescent bien mis on est passé à un homme durci et musclé par les années et les luttes intérieures.

L'Aéronef est comble ce soir et après une première partie assurée par son acolyte anglais Bill Pritchard, le récent "Victorieux de la Musique" s'empare de la scène. "Bonsoir, je suis Daniel Darc". Entre les morceaux, la voix est douce, presque timide. Pourtant, les titres font du rentre-dedans, dopés par la guitare rugueuse d'Alice Botté (anciennement chez Jad Wio, entre autres). On est à mille lieues de la "nouvelle chanson française" geignarde et maniérée. Même la reprise du "Cherchez le garçon" de Taxi Girl prend une tournure rock. Nous gratifiant d'un "Nijinsky" de toute beauté, le ténébreux personnage ne lâchera pas l'affaire de tout le concert.